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Édito

Paye ta pomme !

Un jour, j’ai sombré. Oui, j’ai sombré : au revoir PC, bonjour l’univers Mac. En avant, pour la découverte de ce nouveau monde.

Yrogerg

Publié le

 

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Je suis nouveau venu dans l’univers Mac. Et, vu les circonstances, il fallait bien que ça arrive un jour.

Bon, soyons clair, il ne faut pas grand-chose pour sombrer.
Juste une bonne crise de nerf et un compte en banque en mode «début de mois», et le tour est joué.

Vous revenez d’un long voyage, à l’autre bout du monde, et vous avez envie de monter, logiquement, votre film de vacances, avec votre moitié. Le petit moment en famille qui se doit d’être agréable. Vous êtes prévoyant, vous avez emmené deux sources vidéo pendant votre magnifique voyage : votre appareil photo, flambant neuf, et votre vieux caméscope numérique en backup…

De retour, donc, vous allumez votre PC : il ne boote plus. Bon. Vous êtes serein, ce n’est pas la première fois que votre PC est d’humeur taquine, vous rebootez. La taquinerie prend de l’ampleur, vous êtes hors de vous, vous rebootez. Vous tapez (c’est une solution que vous avez trouvée. A défaut de réparer le bouzin, elle vous calme), vous rebootez, il boote.

Les quatre couleurs primaires apparaissent à l’écran pour quelques minutes. Magnifique, vous allez pouvoir commencer votre projet, vous, et vos gouttes de sueur.

Vous branchez le premier appareil, vous cliquez sur les premiers fichiers. Mmmh, de quoi s’agit-il ? D’une scène en pleine nuit, tournée dans le désert du Nevada, sans aucune lumière, ni bruit ? Ou s’agit il d’une délicate histoire de codec, qu’il va falloir vaillamment trouver dans les méandres de l’Internet ?

Deuxième option.

Au bout de quelques (dizaines) de minutes, vous le trouvez. Vous le téléchargez, vous l’installez, vous cliquez, vous admirez : une superbe image de votre moitié, des couleurs resplendissantes.

Dommage qu’elle soit à l’envers…

Vous vous acharnez, vous tapez, vous recherchez, vous retéléchargez, vous réinstallez, vous rebootez (deux fois), vous retapez, vous rere-re(re)cliquez, écran bleu, multicliques et miracle, l’apesanteur a repris ses droits. Votre douce n’a plus la posture d’une chauve-souris.

Vous branchez votre deuxième source, et, grande surprise, la normalité a repris le dessus (pas de chauve-souris, pas de contrastes couleurs impossibles et un son digne de ce nom).

Vous visionnez, avec le sourire, vos chères images.

Lorsque vous abandonnez votre air hébété, vous vous sentez d’attaque pour passer au banc de montage. Inutile d’espérer quoi que ce soit de la solution native installée sur votre système, dont la composition à base de dll, d’exe, de sys et de ini éparpillés sur le disque, garantissent sa non-stabilité à un niveau d’excellence.

Vous envisagez l’installation d’une solution, plus en phase avec votre énorme projet (oui, ça compte les vacances), dont le nom de marque vous rappelle ce plat du terroir que vous avez dégusté durant votre récent séjour en Provence : la daube.

Incompatible.

Quoi ?

Le logiciel est incompatible avec votre configuration.

Ah.

Euh.

Bon.

Pas d’énervement.

Juste un coup de latte de circonstance.

Un deuxième, pour des questions d’équité entre membres inférieurs.

Heureusement, vous avez une deuxième « bécane » (ou mobylette) : surchauffe, plantages, tapages et rebootages dans les règles de l’art, si ce n’est que les rebootages vous sont imposés (ne vous plaignez pas, c’est un effort en moins que d’appuyer sur le bouton on/off).

J’assiste au suicide collectif de mes Personal Computers.

Avec votre coupe à la Désireless, sponsorisée par Vivelle Dop et les antidépresseurs Tofranil, vous vous renseignez, résigné, sur des machines qui ne contracteraient pas ces maladies.

Vous interrogez votre moitié, avec un air de circonstance, le visage grave, en démontrant le besoin par a+b et a-b, agrémenté d’un facteur multipliant (tiens, une identité remarquable), l’idée étant de faire passer la pilule plus facilement (ou de l’embrouiller un maximum, ça dépend dans quel camp on se positionne). Décision est prise de solutionner ce point hautement négatif et également de briser le vide intersidéral du réfrigérateur.

Direction la Fnac la plus proche, dotée accessoirement d’un supermarché. Une fois sur place, direction le rayon fruit pour rencontrer une charmante demoiselle, capable de vous convaincre (ça va pas être dur, m’dame).

Vous faites confiance à la vendeuse de l’Apple Shop, qui vous montre que vous pourrez suivre l’évolution de votre moufflet, dans le temps, grâce à iPhoto (ce qui impressionne madame également, c’est le principal).

Vous êtes un môme devant le futur joujou qui vous permettra d’éviter la dépression, c’est certain. Vous décidez de franchir le pas, vous brûlez votre carte bleue. Vous pensez avoir fait un geste pour la sécu étant donné le nombre d’antidépresseurs que vous allez économiser, et vous entrez en sueur dans l’univers Mac.

Félicitations. Bienvenue.

Merci de vous reposer quelques instants, maintenant.