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Édito

A la découverte du nouveau monde

Alors, vos premières impressions ?

Yrogerg

Publié le

 

Par

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Arrivé à la maison avec votre petite mallette siglée « MacBook Pro, 13-inch LED-backlit widescreen notebook », vous ouvrez la boîte en sueur car vous vous êtes empressé comme un fou (Vous avez beaucoup de points communs avec votre mouflet…).

Posé sur votre table, vous admirez le magnifique carton blanc et brillant, faisant contraste avec votre table imitation wengé, avec, au milieu cet objet gris, l’objet du craquage, du délit, ou de l’achat rationnel, toutes les excuses sont bonnes pour justifier le prix d’acquisition de la bête (approximativement le double de ce que vous avez l’habitude de dépenser pour vos « bécanes »). Face à votre moitié, vous faites semblant d’être serein, comme si cet achat était hypra rationnel.

Vous déballez l’objet, vous contemplez, vous êtes emballé par la beauté de la bête.

Bien sûr, vous aviez auparavant essayé d’améliorer l’esthétique de votre « personal computer ». Cependant, le résultat était le même qu’une voiture qui va tous les mois chez Norauto. Vous finissez par avoir la machine la plus incohérente qu’il soit : un diesel avec des disques hautes performances, une ventilation ultra silencieuse qui vous permet d’écouter les 7 disques durs qui chantent en cœur, à base de « crrrr » en tous genres, un clavier méga touches (le double de touches qu’un clavier classique, c’est tellement plus charmant) incompatibles avec vos périphériques et enfin (quatre exemples, c’est bien) la magnifique tour noire brillante avec votre vieux graveur marron et blanc que vous avez conservé depuis le siècle dernier, dans votre machine, répondant au doux et classique prétexte du « On ne sait jamais, ça pourrait servir ».

Le toucher est agréable, le métal est du plus bel effet, vous admirez votre première pomme sur le capot. Vous cherchez ensuite les accessoires dans le carton : un chargeur, un chiffon et euh… Ben c’est tout. Vous vous demandez s’il est question de radinerie ou si la bête vit en parfaite autarcie : deuxième option. Vous n’avez rien d’autre à faire, donc, que d’ouvrir le capot et d’appuyer sur le magnifique bouton parfaitement intégré au boitier : power.

Redécouverte d’une pomme vous rappelant les magnifiques slogans d’une présidentielle d’antan. En tant que nouveau membre de la fédération des mangeurs de pomme, vous avez le droit à une magnifique animation de bienvenue, qui change des écrans sur fond bleu, qui vous agressent avec des questions odieuses : « Paramètres de gestion de réseau : créer des connexions en utilisant le client pour les réseaux de “Fenêtres”, le planificateur de paquets Qos et le protocole TCP/IP avec adressage automatique ». OK pour moi, j’en profite pour passer le bonjour à ma maman.

Donc, superbe animation, et au passage superbe écran, des contrastes époustouflants, une qualité d’image consternante. Votre Mac souhaite faire connaissance avec vous, en vous posant quelques questions : « Comment vous appelez-vous ? Grégory, et toi ? », « Etes-vous seul à utiliser ce MacBook ? Ben non, ma fiancée aussi, tu verras, elle est très sympa »…

Vous profitez de cette occasion pour faire également connaissance avec le clavier, assez inhabituel par rapport à ce que vous avez l’habitude d’utiliser. Pas facile au début, mais très agréable à l’usage. Le pad également, surprenant par sa taille. Pas d’improvisation pour le moment, on répond aux questions, on verra par la suite.

Votre moitié, qui n’est pas insensible au charme de la machine, se tape discrètement l’incruste, devant vous, puis progressivement à côté de vous, pour finir, définitivement, devant la machine. Force est de constater, que, dès vos premiers pas effectués dans le nouveau monde, on vous demande encore de patienter un peu, si, si. Et, étant donné le contexte, vous ne pouvez pas vous interposer, au risque de devoir rendre les armes, beaucoup plus tôt que prévu. Vous avez attendu ce jour depuis des années, (euh, non, disons, des dizaines de jours), vous pouvez bien attendre encore un peu. Ok. Vous regardez donc, dépité, votre moitié découvrir les joies du nouvel environnement.

Au bout de quelques instants, votre couleur de peau proche du papier blanc, elle se décide à vous laisser la place, afin d’éviter l’évanouissement. Vous vous installez donc aux commandes, reprenez quelques couleurs, faites chuter votre pression nerveuse. Quelques échauffements de doigts, pour la circonstance, une main dans les cheveux afin de ne pas gêner la visibilité. Vous posez doucement votre main gauche sur les touches du clavier, prêt à l’assaut. Vous faites quelques mouvements avec votre index droit, de façon à le détendre, et le déposez doucement au contact de votre trackpad flambant neuf. Les deux mains sur la machine, vous êtes enfin devant votre nouveau bureau, prêt à découvrir ce nouveau monde.

Après le « Waouh effect », vous prenez conscience, après cette première étape préliminaire de paramétrage, que vous y êtes. Oui, oui, vous y êtes. Vous êtes un MacBookiste. Vous ne verrez plus jamais une pomme de la même manière.

Vous êtes maintenant devant la nébuleuse Orion prêt à conquérir ce nouvel univers.

Par où on commence ?