Quand l’argent va
MacPlus vous synthétise l’actualité Mac de la semaine, pour être sûr de ne rien avoir oublié ! Résumé de la semaine du 9 avril 2012.
Quand l’argent va, tout va.
Mais quand il y en a moins, tout va moins bien… Sony nous en a fait la parfaite démonstration cette semaine. Il faut dire que le fleuron japonais des années 90 est clairement en rade depuis plusieurs années maintenant. Résultat, 10 000 salariés sur le carreau justifiés par la perte de pas moins de 2,7 milliards de dollars en 2011… Visiblement, les analystes devaient avoir quant à eux des calculettes de la même marque, puisque le résultat serait finalement bien pire que prévu : 6,4 milliards de dollars de perte. De quoi alimenter, de nouveau et durablement, le marché de la demande d’emploi.
Des milliards en moins dans les caisses, donc. Et des milliards en moins, en perspective. Et ça, quand les perspectives ne sont pas certaines, les analystes financiers ont des sueurs froides dans leurs costumes pourtant bien garnis. Et cette semaine, c’est Walter Piecyk qui a semé le doute sur les marchés avec une dégradation de la note d’AAPL en passant de la position « acheter » à « neutre », estimant qu’il était temps de faire une pause, et que les marges confortables dégagées aujourd’hui pourraient être remises en cause demain. En tout cas, cette annonce n’a pas permis de renverser la tendance sur le cours de bourse de la société, puisque la valorisation de la pomme a dépassé les 600 milliards de dollars cette semaine, soit beaucoup de milliards de dollars.
Pourtant la firme à la pomme fait des efforts considérables pour optimiser et préserver au mieux sa marge. Et la pratique dont on nous a fait part cette semaine a un impact direct sur la marge, tout en faisant finalement peu d’effort. Une sorte de méthode miracle donc : éviter à tout prix, c’est le cas de le dire, de se faire taxer. Et, de ce que l’on nous raconte, cette méthode semble fonctionner puisqu’il suffit de maîtriser les règles comptables locales et d’enregistrer un maximum de transactions dans les pays les moins taxeurs et en maximisant l’offshore. Ainsi, on évite les taxes et on reporte l’effort fiscal sur les contribuables locaux, qui devront boucher les trous, et économiser un peu plus pour s’offrir le prochain MacBook Pro qui s’annonce sous peu.
En tout cas, les tonneaux de la firme à la pomme sont pleins à date et il est visiblement temps d’en profiter avant que le vent ne tourne. Il était donc question que les actionnaires se rincent avec leurs lignes AAPL de leurs comptes titre, il y a quelques temps. D’autres l’ont aussi bien compris, Tim Cook en particulier. Si on ramène sur une journée tout ce que l’actuel patron de la pomme amasse, le chiffre dépasserait le million de dollars. Mais en prenant en compte le délai de rétribution du petit pactole d’actions qu’il s’est vu octroyé il y a peu, la rémunération redescend à 103 000$ par jour. De quoi voir venir, et s’acheter quelques iPad tous les jours, par exemple.
Ou Instagram. Sauf que les quelques petits 300 millions de dollars potentiels de Tim Cook n’auraient pas suffit à racheter la PME américaine de 14 personnes. C’est donc une autre société qui a ajouté la pépite en vogue à son trombinoscope : Facebook. Depuis que le réseau social de Mark Zuckerberg a ses comptes dans le vert, l’ami a décidé de faire ses courses en rachetant à prix fort des start-ups en vogue. Google a donc été pris de vitesse sur ce coup-ci. Il faut dire que compter 10 milliards de revenus, et 2,9 milliards de bénéfices, ça occupe, et on ne voit pas le temps passer les billets verts à la main.
Un peu plus haut sur la côte, du côté de Redmond, c’est Microsoft qui vient de racheter Netscape, l’étoile montante des années 90, en sortant un petit milliard de dollars. On pourrait donc se croire dans un épilogue de « Retour vers le futur ». En fait, ce n’est pas exactement ça. Microsoft vient de mettre la main sur un portfolio de 800 brevets d’AOL, et parmi ces brevets, certains concernent Netscape. On espère tous donc le retour de Communicator prochainement avec un beau logo à fenêtres par dessus.
Autre histoire qui aurait pu valoir son pesant d’or, la mayonnaise autour du projet de Philippe Starck et Apple. Confirmation a été faite qu’Apple n’a travaillé sur aucun produit avec le designer français, mais uniquement sur un projet personnel mené par le fondateur d’Apple, sans lien avec l’entreprise. Par contre moi, oui. Si vous voulez faire passer le message et créer le prochain buzz de la semaine.
Bref, pour quelques milliards de dollars, tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes.
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