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Brevets : encore de la réalité augmentée pour l’iPhone ou les lunettes AR

Apple multiplie les brevets en matière de réalité augmentée, avec la même équipe d’ingénieurs imaginatifs

Boro

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Réalité augmentée sur l'iPhone
© pexels-oleg-magni

Tim Cook ne fait pas mystère de la volonté d’Apple de se saisir de la réalité augmentée (AR), pour en faire l’un des principaux leviers d’innovation de sa recherche et développement. En particulier, au niveau de l’interface utilisateur qui est l’essence même de Cupertino. Deux brevets émergés hier plaident une nouvelle fois en ce sens, s’il en était besoin.

De l’infrarouge pour plus d’efficacité en basse luminosité

Intitulé « Méthode et système de détermination d’au moins une caractéristique relative à une partie au moins d’un environnement réel », le brevet numéro 20200279121 publié le 3 septembre et déposé le 19 mai dernier vise à améliorer l’efficacité des caméras de réalité augmentée, grâce à un dispositif de détection des propriétés thermiques.

En particulier, il s’agit d’améliorer l’efficacité de la reconnaissance d’éléments qui se déplacent dans un environnement dynamique, en soulageant les algorithmes utilisés pour prédire les trajectoires des différents éléments présents. En situation de basse lumière, ceux-ci sont en effet souvent pris en défaut car ils nécessitent l’analyse d’une multitude d’images, fragmentées en autant d’éléments en déplacement. Et donc mobilisent du coup d’importantes capacités de calcul.

En utilisant un deuxième procédé de détection complémentaire comme le spectre infrarouge, le brevet imaginé par Darko Stanimirovic et Daniel Kurz permet de soulager le système principal et d’arrêter ainsi la course à la puissance, avec un champ d’application potentielle extrêmement large. Et ce d’autant qu’Apple compte bien greffer de la réalité augmentée un peu partout dans l’ADN de ses produits.

Des applications potentielles multiples

Cela concerne potentiellement l’amélioration drastique de la mise au point de la caméra vidéo de l’iPhone, qu’Apple positionne de plus en plus sur le terrain professionnel. Mais également dans des dispositifs embarquant des capacités de calcul beaucoup plus légères comme les futures lunettes à réalité virtuelle. Ou bien encore évoluant dans des environnements beaucoup plus complexes et critiques comme une éventuelle Apple Car sur la voie publique.

C’est d’ailleurs le même Daniel Kurz qui avait déposé, avec d’autres, le 29 avril dernier un brevet publié le 13 août décrivant un autre système de réalité virtuelle. Celui-ci ouvre la possibilité d’améliorer la sensation de mal des transports pour les passagers d’un véhicule. Au total, Kurz est co auteur de pas moins de 16 brevets au total en rapport avec la Réalité Virtuelle pour le compte d’Apple, et plus précisément la détection et l’affichage, à l’extérieur ou à l’intérieur, des objets en mouvement.

Un système de suivi de regard pour l’Apple Glass

Toujours dans les bons coups, Darko Stanimirovic et Daniel Kurz sont d’ailleurs (avec cette fois d’autres camarades) à l’origine du brevet numéro 20200278539 également publié le 3 septembre 2020, mais déposé cette fois le 28 septembre 2017. Celui-ci porte sur la méthode et un appareil utilisés pour le suivi oculaire, grâce aux données d’une caméra contextuelle. Cependant, pour être efficace ce système implique la capture et la transmission d’un grand nombre d’images, en consommant de fait une quantité importante de bande passante.

Comme pour le brevet précédent, l’idée est de diminuer la quantité d’informations nécessaires pour optimiser l’efficacité du système, et même d’améliorer  le système lui-même. En l’occurrence, il s’agit d’utiliser un certain nombre de sources de lumière très faible pour déterminer son degré d’attention, ou l’endroit vers lequel cette attention est fixée. Les possibilités d’application sont multiples, comme par exemple tourner une page virtuelle dans un document projeté sur la surface réduite des verres de lunettes à réalité virtuelle, ou bien la mise au point (voire le zoom) vers un point particulier du champ visuel de l’utilisateur. 

Une amélioration significative des interfaces ?

Autres utilisations possibles, la simplification de l’interface à réalité augmentée mais également l’amélioration de l’accessibilité de l’AI. On sait que Apple a pris à bras-le-corps la problématique de l’inclusion des minorités, avec une attention toute particulière pour des utilisateurs en situation de handicap.

En l’occurrence, le champ des possibles est vertigineux. « Can’t innovate any more ? My ass ! » Avait lâché Phil Schiller voici quelques années déjà, en pleine WWDC : cela fait un petit moment que l’on commence à avoir une idée de la réponse…

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