Twitter : Angela Merkel juge que le bannissement de Donald Trump est problématique
Les décisions prises par les géants du web ne font pas l’unanimité.
C’est un événement qui a profondément marqué l’Amérique et avec elle le reste du monde. Mercredi, une intrusion violente dans le Congrès à Washington a entraîné la mort de cinq personnes. Dans la foulée, les grandes plateformes ont décidé de réagir bien plus fermement dans la modération des contenus haineux et de la désinformation électorale.
« Un acte de censure inacceptable »
La conséquence la plus visible est la suppression des comptes de Donald Trump sur Facebook, Instagram, Snapchat, Twitch, ou encore Twitter. Si ces décisions ont été saluées par certains, elle ne font toutefois pas l’unanimité. Des dirigeants de renom ont critiqué ces mesures et c’est notamment le cas d’Angela Merkel. Son porte-parole, Steffen Seibert, a ainsi précisé lors d’une conférence de presse :
Il est possible d’interférer dans la liberté d’expression, mais selon les limites définies par le législateur, et non par la décision d’une direction d’entreprise. C’est pourquoi la chancelière voit comme problématique que les comptes du président américain sur les réseaux sociaux soient fermés définitivement.
Le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire a abondé dans ce sens avec des propos très fort arguant que « la régulation du monde numérique ne peut pas être faite par l’oligarchie numérique ». De son côté, le leader de l’opposition russe, Alexei Navalny, a jugé que la décision de Twitter représentait « un acte de censure inacceptable » qui pourrait servir d’argument à des régimes autoritaires.
Il propose la mise en place d’un comité transparent qui permettrait aux personnes concernées de faire appel de ces sanctions. Cette solution fait penser au système de « cour suprême » que vient de lancer Facebook qui est chargé d’évaluer si le réseau social a eu raison de supprimer certains contenus.
