Apple avoue enfin les raisons du bridage de votre appareil
Pour la firme à la pomme, limiter la puissance ne semble pas préjudiciable pour l’utilisateur.
Dans un entretien avec le magazine ITHome, Apple explique que l’option huit gigaoctets disponible sur certains MacBook Air est totalement légitime. La société estime en effet qu’un tel chiffre est largement suffisant, même pour de l’édition d’images et de vidéos ou pour les gamers qui jouent sur leur ordinateur. La vérité est plus subtile : pour des tâches basiques, c’est vrai. D’ailleurs, la plupart des tests d’appareils Apple prouvent que ceux-ci sont assez véloces. Mais les utilisateurs à la recherche de puissance ont davantage tendance à choisir la configuration avec plus de RAM, ce qui permet d’éviter les ralentissements. Ceci, tout particulièrement lorsqu’il est question d’ouvrir de nombreuses apps en même temps. Certains leur répondront de choisir le MacBook Pro.
Les Mac ne sont pas les seuls à être limités en mémoire vive, aujourd’hui. C’est en effet le cas des iPhone aussi, avec par exemple les iPhone 15 ou les iPhone 15 Plus cantonnés à six gigaoctets de RAM là où la concurrence propose en général 50 % de plus, voire le double, avec ses porte-étendards dont la gamme de prix est équivalente. Voire moins chère.
Pour sa défense, Apple peut tout de même se targuer d’optimiser conjointement son système d’exploitation et son matériel – ce qui n’est pas donné à tout le monde. Samsung développe tout de même les puces Exynos pour ses mobiles, tandis qu’Alphabet propose des smartphones et une tablette Google Pixel sous Android stock (version sans surcouche) avec un processeur propriétaire ; le Tensor.
Vers la fin du bridage ?
Malgré tout, à moyen terme, il est fort probable qu’Apple finisse bel et bien par abandonner l’option huit gigaoctets sur ses ordinateurs, portables comme de bureau. D’ici là, la firme a toutefois toutes les chances de continuer à camper sur ses positions. On sait ainsi que la société de Tim Cook défend corps et âmes ses choix techniques jusqu’à bout de souffle, de la même manière qu’avec les douze mégapixels sur iPhone, l’incompatibilité avec le standard RCS, le port Lightning, la customisation d’iOS ou encore le sideloading. Des limitations ayant respectivement laissé place à une définition quatre fois plus importante pour le capteur photo, à l’arrivée des réactions cross-plateformes au sein de l’app Messages, à l’USB-C, aux widgets sur l’écran d’accueil et aux concurrents de l’App Store acceptés sur iOS.
Nos doléances pour Apple
D’autres blocages restent tout de même à corriger, comme celui qui nous empêche sciemment de brancher un deuxième moniteur externe sur certains MacBook Air. On sait aussi que beaucoup regrettent de ne pas pouvoir profiter de la résistance à l’eau sur iPad, alors pourtant qu’Apple maîtrise totalement la technologie qui le permet. Les tablettes de la firme à la pomme ne sont ainsi que des iPhone de grande taille, quand on y pense.
- Apple suggère que huit gigaoctets de mémoire vive sur MacBook Air suffisent pour de l’édition de photos et de vidéos
- La société bride bon nombre de ses appareils
- Pour des tâches peu gourmandes, les tests prouvent toutefois que ce n’est pas gênant
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