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Justice

Brevets : Google s’est réveillé

iShen

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Google était-il réellement à ce point naif ?

Toujours est-il que le vice-président de la branche “développement pour l’entreprise” chez Google, un certain David Lawee, a fait des déclarations saisissantes à Bloomberg, déclarations qui semblent trahir un manque de préparation total de l’entreprise à la “guerre thermonucléaire” promise et déclenchée par Steve Jobs.

Benoîtement, Lawee avoue que Google n’était pas préparé à l’agressivité juridique d’Apple. “Nous ne pensions pas que des coins arrondis étaient brevetables” ajoute t-il, en simplifiant tout de même énormément le trade-dress d’Apple, souvent impliqué dans de nombreux litiges. La mine ahurie de Lawee trahit alors sa sincérité autant que son incompréhension.

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Nous ne pensions pas que des coins arrondis étaient brevetables

Faut-il voir dans cette déclaration un aveu du manque de connaissance complet de l’entreprise sur ces sujets, qui pourrait aussi expliquer qu’elle aurait pû avoir une très mauvaise perception de ce qui est protégeable chez d’autres, et l’aurait ainsi poussé souvent à franchir la ligne rouge (Google est de loin l’entreprise du secteur la plus poursuivie pour atteinte à la propriété intellectuelle) ?

Nul ne le sait, mais on tombe un peu des nues quand Lawee avoue que le verdict prononcé contre Samsung a eu valeur de “réveil” général, comme si réellement Google avait fini par se persuader de ses arguments réducteurs (les coins ronds), jusqu’à imaginer que le coréen était le mieux placé pour défendre ses intérêts.

Difficile de dire néanmoins si David Lawee représente un état d’esprit général chez Google ou si ce sont les propos isolés d’un individu peu au fait du système des brevets américains. Toujours est-il que l’on peut relier ces déclarations aux propos échangés entre Eric Schmidt et Steve Jobs il y a quelques années, le patron de Google de l’époque ne voyant pas vraiment où se situait le problème à pondre une copie carbone d’iPhone OS quelques mois à peine après la sortie de l’iPhone.

En fait, comme si l’entreprise vivait dans un monde où la propriété intellectuelle n’existait tout simplement pas.

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