Samsung en retard sur les capteurs biométriques
“Ce qui vous dépasse, il faut feindre de le maitriser“; voilà un adage que Samsung est en train de s’appliquer à lui-même. Le géant asiatique avait déjà semblé pris de cours après la présentation du processeur 64 bits A7, et sa réaction précipitée donnait clairement l’impression qu’il n’avait rien dans les cartons pour contre-carrer à court terme la proposition d’Apple.
Bis-repetita avec le Touch ID, puisque un représentant de la marque coréenne a indiqué que son groupe ne travaillait pas encore sur ce type de technologies qu’il ne faudrait pas attendre avant le second semestre 2014 dans un Galaxy. Ce serait donc quand Samsung le déciderait, au rythme voulu.
La réalité serait plus triviale : l’analyste Kim Hye-yong, de Woori Investment & Securities, pense que Samsung n’est tout simplement pas prêt technologiquement et que la solution d’Apple, décriée à tord comme une technique ancienne, reste beaucoup plus pertinente et avancée que ce qui existait jusqu’alors. Le problème serait de réaliser un capteur pouvant scanner l’empreinte de façon efficace, avec un taux d’erreur proche de zéro, et dans toutes les conditions possibles (différentes positions du doigt, etc…), ce sans empiéter sur le nid de brevets tenus par Authentec, l’entreprise rachetée par Apple.
Le retard avec Apple serait largement d’une année pleine selon l’analyste. Crucialtec, une société locale spécialisée dans les capteurs biométriques, n’aurait pas d’équivalent du Touch ID dans les tuyaux et serait dans l’impossibilité immédiate de produire un capteur aussi efficient que celui proposé par l’iPhone 5s. Cette analyse tranche avec le fingergate artificiel lancé aux Etats-Unis et repris en Europe, et visant à décrédibiliser Touch ID en le présentant comme une technologie dépassée et sans plus-value par rapport aux méthodes précédentes employées.
Moins épargnée chez elle qu’en Europe ou dans le reste du monde, Samsung est jugé sévèrement en Corée du Sud; l’iPhone 5s aura démontré en creux le manque d’audace du géant, ce qui fait dire à Kim Hye-yong que l’entreprise “reste un suiveur…attendant que son rival Apple ouvre de nouveaux marchés”
