Durée de vie des SSD : 728 To de données écrites
Et bonne nouvelle, le disque le moins performant de leur test, le Kingston HyperX 3K 240Go meurt après 728 To de données lues et écrites, confortable pour un disque de 240 Go. Le second disque qui décède est le Intel 335 Series 240Go qui atteindra les 750 To de données. Trois disques, le Corsair Neutron GTX, Samsung 840 Pro, et le Kingston HyperX 3K avec compression des données activées continuent de fonctionner en ayant dépassé la barre des 1000 To de données écrites. Tous les modèles ont largement dépassé les limites indiquées par les constructeurs, qui restent sagement conservateurs sur ce point.
Seconde constatation, rassurante, les disques ont tous signalés des problèmes d’écriture – le contrôleur re-alloue alors les cellules mémoires défaillantes – bien avant de tomber en panne, laissant amplement le temps de sauvegarder les données.
À la différence des disques à plateaux, qui peuvent tomber en panne sans prévenir – prévenir les pannes a toujours été une gageure – les SSD s’usent physiquement, mais de manière relativement régulière, donc prévisible. Les mémoires flash stockent les données en emprisonnant les électrons dans des cellules mémoires nanoscopiques, avec un voltage associé qui définit les données. Le processus de “tunneling” pour extraire les données des cellules mémoires et les y faire entrer est destructeur, en érodant la matière de la cellule elle-même et en laissant des électrons coincés dans le processus, électrons dont la présence modifie légèrement le voltage associé, jusqu’au moment où il n’est plus possible de lire et écrire dans celle-ci.
Théoriquement, sur le sujet, les mémoires TLC NAND sont moins durables que les MLC NAND. Les premières doivent être capables d’enregistrer deux fois plus d’état mémoire (et donc de voltages) que les secondes, les rendant théoriquement plus sensibles aux électrons coincés. Or, dans ce test, ce sont d’abord deux disques MLC NAND qui flanchent, avant que le premier TCL, le Samsung 840, ne canne. Rien de concluant donc sur ce point.
Dernière constatation de ce test hors du commun, les performances ne se dégradent quasiment pas pendant la durée de vie du disque, restant quasiment identique, au moment de flancher, à celles au déballage. Pas mal.
The SSD Endurance Experiment: Casualties on the way to a petabyte