iPhone 6 : les avis de la rédac
Difficile, pour une rédaction plurielle, de considérer d’une même œil les nouveaux iPhone 6. Séduisants, décevants, préférés en taille “réduite”, 4,7″, ou en taille XL, en remplacement, peut-être d’une tablette ? Grosse évolution, ou mise à jour gentiment incrémentale ? Nous avons, en tout cas, décidé de donner la parole à nos rédacteurs pour qu’ils donnent leur avis, personnel, sur ces nouveaux iPhone 6, du moins sur le papier. Des opinons qui devront sans doute être revues l’appareil en main et qui donnent essentiellement un sentiment subjectif sur ces annonces. Évidemment, nous vous invitons à nous donner les vôtres dans les réactions !
Ormerry, stratégie défensive
Les optimistes y verront la continuité d’un produit bien pensé, bien fini, agréable à utiliser et qui, de version d’iPhone en version d’iPhone, gagne en puissance et en qualité technique sans perdre ni son âme ni sa simplicité.
Les plus critiques déploreront l’absence d’inventivité (voire même le suivisme) d’Apple, qui reprend chez ses concurrents, quitte à renier ses préceptes fondamentaux, les recettes qui font leur succès – le gros écran en particulier – mais ne fait plus figure de pionnier dans la conception de smartphones.
J’en viendrais à me demander si Apple ne considère pas désormais le smartphone comme un marché sans avenir (ou du moins sans avenir excitant), se contentant de décliner à l’infini son produit afin d’en tirer, sérieusement mais sans risque, de substantifiques revenus, pendant que ses équipes les plus pointues planchent sur le “coup suivant” – l’Apple-addict que je suis espérant qu’il y aura vraiment un coup suivant…
Arnaud, l’option tient dans la poche
Rien ne m’a vraiment fait sauter au plafond, cependant. Plus de puissance, un peu, mais pas plus d’autonomie, ou si peu, alors qu’Apple pêche assez nettement sur le sujet. Petite déception aussi niveau photo. Je ne suis pas un défenseur des pixels à tout prix, et un smartphone à 20 millions de pixels m’apparaît passablement ridicule. Ceci dit, avec l’optique fixe, on peut avoir des envies de recadrages, et espérer avoir un peu de rab dans nos photos. Là aussi, bien sûr, je réserve mon jugement : l’augmentation de la taille des photosites, le nouvel auto-focus à “détection de phase” (wahou) devraient améliorer nettement encore les photos en conditions de lumière difficile.
Pour ce qui est de la taille, je persiste quand même à vouloir un smartphone qui tient facilement dans ma poche, que je n’ai pas peur de trop plier s’il est dans une poche avant de pantalon et que je dois me baisser. Une interface qui doit s’adapter – c’est à dire se réduire – pour une utilisation d’une main ne me paraît pas un pari ergonomique pertinent. Dommage quand même qu’Apple réserve la stabilisation optique au seul modèle 5,5″…
Neilime, quoi de si nouveau ?
Finalement, c’est sans doute plus l’envie de passer à la 4G et de bénéficier d’un espace de stockage plus grand qui pourrait me faire sauter le pas, même si la nouvelle taille de l’iPhone 6 ne m’emballe pas outre mesure : je trouve la diagonale de mon iPhone 5 suffisante. La 4G et le stockage, des caractéristiques qui ne sont finalement pas propres à l’iPhone 6. Je déciderai sans doute de craquer pour ce nouvel iPhone 6 une fois que je l’aurais testé en magasin pour savoir si j’attends l’iPhone 6s ou pas.
Boro, une fois de plus une question d’usages…
Apple déroule ainsi sa recette sur les point considérés comme importants par sa clientèle, tout en jouant sa propre partition, quitte à aller à rebours des idées reçues : un appareil photo mais également une caméra vidéo qui progresse encore, tout en prenant le risque de continuer à afficher (seulement) 8 mégapixels là où la concurrence se targue de 12 ou 18 mégapixels sur une taille de capteur bien souvent moindre ; une puce et un affichage plus rapides, pour un écran plus grand et à la résolution améliorée ; une autonomie améliorée entre 20 et 100 % selon le modèle et le type de fonction considérée ; un design plus fin pour une prise en main vraisemblablement améliorée : bref Apple ne cherche pas à réinventer la roue à tout prix mais se concentre sur ce qu’elle sait faire de mieux, le design et les usages dont on ne peut juger – pardon pour les courants d’air – qu’à l’usage…
Car l’essentiel est ailleurs, désormais, chez Apple peut-être davantage que dans les séries ressassées sur les chaînes du câble et de la TNT : non seulement le logiciel mais bel et bien les services qui font le pont entre les 2 piliers de son univers représenté par la planète Mac, d’une part, et la panoplie sans cesse grandissante à emporter avec soi ou à porter sur soi. C’est d’ailleurs là qu’elle est la plus attendue et qu’elle a le plus à perdre d’ailleurs, après plusieurs coups de semonce et dont le dernier date à peine d’une semaine…
UrbanBike, remplacer deux écrans
L’objectif est de voyager (littéralement) plus léger avec un outil d’écriture Markdown, des options de connexion plus riches surtout en rase campagne (ben oui, la 3G dans certains coins reculés n’est pas pour demain) et, qui sait, avec la boîte à pixels stabilisée avec une AF de folie, réaliser quelques clichés (pour alimenter Day One et mes notes…) au lieu de me ruiner l’épaule avec un reflex que je trimballe parfois inutilement. Mes besoins sont limités à la production de contenu essentiellement et à de la publication en ligne. Dernier point, comme mon programme de rajeunissement a définitivement foiré, un grand écran pour mes yeux fatigués n’est plus un luxe mais bien une nécessité.
Mais vous n’êtes pas obligés de me croire !
Zoz, le “sans-smartphone” décroissant
Alors, que dire de l’utilisation d’une telle machine? La plupart des utilisateurs n’auront certainement pas besoins de toute cette puissance dans la poche, un iPhone 5 voir 4S suffit déjà pour la plupart des usages quotidiens. Peut-être au niveau de la vidéo ou des photos, les efforts ont l’air assez impressionnant tant sur le plan matériel que logiciel. Ceci dit, on manque encore d’une belle surprise, jusqu’à la prochaine fois….