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Interview

Interview Soddler, l’app qui entend révolutionner la vente sur iOS

Ludovic

Publié le

 

Par

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Est-il encore possible de percer dans le domaine des petites annonces accessibles depuis un smartphone ? Le secteur est rien moins qu’encombré, et pourtant il accueille un nouveau venu, réalisé par un éditeur français, Soddler. Ses arguments ? Mettre en avant les photos des produits à vendre, façon Instagram, ajouter une pincée de réseau social – on peut suivre des vendeurs / acheteurs – et sécuriser le vendeur en jouant les intermédiaires financiers. Suffisant pour percer ? À voir.

Les principes de fonctionnement, en tout cas, demeurent assez simples, présentés dans une interface agréable et fonctionnelle. Après prise de photo, rédaction et définition du tarif, les followers voient arriver l’annonce et achètent directement depuis l’application. À ce fonctionnement social « interne » s’ajoute évidemment la gestion des réseaux sociaux classiques : Facebook, Pinterest, Twitter, etc. Les produits mis en vente possèdent leur propre page web et peuvent être commentés, négociés et mis en favoris pour un achat ultérieur. Le paiement, de son côté, est censé être sécurisé.

Disponible depuis la fin septembre, Soddler commence doucement sa carrière mais recueille déjà quelques avis assez positifs sur l’App Store.

Nous sommes allés interroger Eric, l’un des membres de l’équipe de Soddler, pour en savoir plus sur ce nouveau concept de la « French Tech ».

[**Comment vous est venue l’idée de cette application ? Qu’est-ce qui la distingue des autres applications de ventes entre particuliers ?*]

Nous avons eu l’idée parce que nous pensons qu’il y a largement moyen de simplifier la vente en ligne. Avant Soddler, si je souhaitais vendre un objet sur le Web, il fallait arriver à s’inscrire sur un site de vente, faire des photos de l’objet, les décharger sur un ordinateur, les publier sur le site (qui va les trouver trop lourdes, trop petites, pas assez grandes…), choisir LA bonne catégorie parmi les dizaines proposées, etc. Ensuite, dans le meilleur des cas, on va me ponctionner une grosse part de l’argent que je gagne en vendant mon objet. Dans le pire, je vais rencontrer l’acheteur en espérant que le chèque qu’il va me donner n’est pas en bois.

Bref, c’est un processus long, fastidieux, qui n’avait pas bougé depuis le siècle dernier…

Avec Soddler, on installe l’app, on s’inscrit, on met en vente et on encaisse l’argent. La mise en vente est d’ailleurs très, très rapide. Et vous pouvez vendre n’importe quel produit, neuf ou d’occasion, des jeux vidéos, aux vêtements, en passant par la high-tech ou les confitures de votre grand-mère (parce qu’il serait égoïste de ne pas en faire profiter les autres).

Nous ciblons également les professionnels : l’application permet de répondre à toutes les obligations légales qui doivent être respectées par un professionnel pratiquant la vente en ligne. Pour ces derniers, Soddler est un canal de vente et de communication souple et léger.

[**L’idée de garantir les transactions semble plutôt importante mais comment rassurez-vous vendeur et acheteur ? Stockez-vous les données bancaires des utilisateurs ?*]

Lorsqu’un utilisateur achète un produit sur Soddler, nous vérifions immédiatement que le porteur de la carte de crédit est en mesure de payer ce produit (garantie de solvabilité, contrôle en cas de vol de carte, etc.). Si tel est le cas, nous notifions le vendeur qu’un utilisateur souhaite acheter son objet. Le vendeur peut alors valider la vente.

  • Si le produit est à faire livrer, les coordonnées postales de l’acheteur sont fournies au vendeur pour assurer la livraison.
  • S’il s’agit d’une remise en main propre, l’acheteur est informé de l’adresse du vendeur. Acheteur et vendeur peuvent communiquer via la messagerie de Soddler pour convenir d’un rendez-vous.
    Une fois le produit réceptionné et la vente finalisée, un virement bancaire du montant de la vente est effectué sur le compte du vendeur.



 

Bien que vous n’ayez pas à saisir à chaque achat votre numéro de CB, nous ne stockons aucune donnée bancaire. Nous nous appuyons pour cela sur notre partenaire bancaire qui s’assure de sécuriser toute la transaction.

Un autre élément de sécurisation existe par le biais du système de profils et d’évaluation des utilisateurs. Seules les transactions effectives permettent de laisser une évaluation – nous voulons éviter de verser dans les abus de Trip Advisor 😉 – et nous allons même un peu plus loin. À la manière de ce que vous connaissez sur Twitter, chaque utilisateur de Soddler peut faire certifier son compte. Sur demande, il est possible de faire vérifier ses coordonnées. Vos informations restent privées, mais votre profil arbore fièrement le macaron indiquant que vous existez vraiment et que Soddler sait qui vous êtes.

[**On imagine que le service n’est pas gratuit, quel est le montant votre commission ?*]

Elle est la même pour tous et quel que soit le type de produit vendu : 9% du montant de la vente + 90cts HT. Et c’est tout.

Cela comprend l’intégralité des frais bancaires et l’ensemble des services fournis par la plateforme. Sur Soddler, pas de frais de mise en vente, pas d’abonnement, pas d’option, pas d’achat in-app.

Notre commission est prélevée uniquement si vous vendez. Tout le monde peut donc vendre en ligne et/ou devenir commerçant sans investir un centime !

[**Quel accueil a reçu Soddler, et comment compte-vous essayer de le développer ?*]

Nous sommes actuellement au-dessus de nos prévisions. Les premiers utilisateurs sont très satisfaits de Soddler. Ils mettent régulièrement de nouveaux objets en vente, discutent entre eux, achètent… L’application est disponible depuis deux mois et on peut déjà faire de très bonnes affaires sur Soddler.

Pour l’heure, notre priorité est bien d’entendu de développer une communauté de vendeurs (particuliers et professionnels) dynamiques. Et tout particulièrement auprès des commerces de proximité et des producteurs qui souhaitent travailler en circuits courts. Nous préférons pour le moment rester concentrés sur le marché français, mais Soddler s’ouvrira progressivement aux autres pays durant l’année 2016. Notamment à la Belgique et à la Suisse.

Soddler