Facebook : beaucoup de bruit, pas grand chose
L’action Facebook (FB), lancée à grands renforts de communication à 10h heure de New York, a terminé sa journée au Nasdaq pratiquement comme elle l’avait commencé : FB est désormais coté 38,37$, soit… 0,37$ de mieux qu’à l’ouverture. Le prix initial de l’action (fixée donc à 38$), est l’une des raisons qui explique cette stabilité : les banques (Morgan Stanley, JP Morgan et Goldman Sachs) avaient pesé de tout leur poids pour un tel prix d’introduction, alors que Facebook envisageait une fourchette comprise entre 28 et 35$.
Si les «zinzins» (investisseurs institutionnels) ne se sont pas précipités pour acheter du FB, en revanche l’action Facebook a connu un gros intérêt de la part du grand public : 20% environ des acheteurs provenaient des boursicoteurs lambda. C’est «sans précédent» d’après une source de TechCrunch.
S’il faut s’attendre à ce que le cours de FB soit chahutée la semaine prochaine, cette introduction a déjà fait quelques victimes : Zynga a chuté de 13,4%, LinkedIn de 5,9%. Ces actions «semblent chères» maintenant que Facebook est dument coté et qu’il n’a pas bouleversé le Nasdaq.
Tout cela ne devrait pas changer quoi que ce soit chez Facebook, qui a levé 16 milliards de dollars aujourd’hui. Mark Zuckerbeg avait prévenu : «Aller en Bourse est une étape importante dans notre histoire. Mais voilà le truc : notre mission n’est pas d’être une entreprise cotée en Bourse. Notre mission est d’ouvrir et connecter le monde».
