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Free propose des smartphones en location : la fin de la subvention ?

iShen

Publié le

 

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Tout ce qui sort de la bouche de Xavier Niel n’est pas d’or, loin de là, mais force est de reconnaître que le bonhomme ne manque pas d’idées pour dynamiser le marché mobile. Cette fois, la barre est mise assez haute en terme d’innovation marketing (tout du moins pour le secteur mobile), puisque Free propose à partir d’aujourd’hui certains smartphones haut de gamme en location, un système qui fait considérablement baisser la facture globale pour l’utilisateur.

En soi, l’idée n’est pas neuve puisqu’elle est déjà à l’oeuvre dans le monde automobile, mais au vu des tarifs encore très élevés des flagships les plus haut de gamme, nul doute que la proposition de Free risque de marquer les esprits. En effet, la formule paraît cette fois remarquablement bien pensée, et risque fort de convaincre de nombreux adeptes du renouvellement régulier.

Ainsi, pour 12 euros de location mensuelle en plus du forfait (peu cher) de Free, et 49 à 120 euros de versement en premier acompte, l’utilisateur pourra repartir avec un iPhone 5s ou un Note 3. Mieux, au bout de deux ans, soit la date de renouvellement classique des technophiles avertis, il suffira de renvoyer le mobile à Free pour en prendre un nouveau flambant neuf, et repartir ainsi pour deux ans.

Suprême raffinement de la formule, l’abonnement reste lui sans engagement, ce qui veut dire qu’il est maintenant possible de louer un appareil chez Free pour dans la foulée prendre un abonnement Sosh par dessus (l’abonnement Free passe ainsi à 17 euros). L’économie réalisée est importante puisqu’en moyenne la facture s’allége de 40% par rapport à un système d’achat classique : un iPhone 5s ne coûte au final que 387 euros avec ce système, beaucoup moins qu’un abo “nu” + le coût du smartphone, et énormément moins qu’un abonnement avec subvention qui fait au bas mot doubler la facture globale.

Pour le gros consommateur, l’offre apparaît bel et bien comme une aubaine. Peu importe de “posséder” réellement ou pas l’appareil puisque celui-ci est changé au bout de deux ans. L’idée de possession sur un objet renouvelé régulièrement tous les deux ans est il est vrai un peu étrange en soi. Passé le cap du “désaisissement intellectuel” de cette notion de propriété, Free semble proposer ici une formule qui risque fort de séduire nombre de early adopters qui en ont parfois un peu marre de payer le prix fort ou presque pour un mobile que l’on ne garde que 24 mois avec soi.

L’ironie est bien ici qu’après avoir sans doute fait du mal à l’iPhone en proposant des forfaits “nus” à prix très bas, Free revient par la fenêtre et propose ici beaucoup mieux que la subvention qui elle, alourdit considérablement la facture globale à la fin du paiement. Il va être maintenant intéressant de voir comment la concurrence va s’organiser face à ce joli coup.

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