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NFS : le test à toute vitesse

Attendu depuis des mois, Electronic Arts arrive-t-il un peu après la bataille avec Need for Speed : Undercover ?

iMike

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Quand Maggie Q demande quelque chose, elle n’a aucun mal à l’obtenir. Et pour cause : c’est elle, la délicieuse actrice (qui joue la méchante qui meurt dans d’atroces souffrances dans le quatrième volet de «Die Hard») qui prête ses traits au commanditaire de Need for Speed : Undercover, donnant au joueur ses missions à travers des séquences de film.

Ce petit plus, absolument inutile, est la marque de fabrique de cette célèbre franchise signée Electronic Arts : loin d’être une simulation arcade de course de voitures, NFS se distingue par un vrai scénario qui prend le joueur par la main, l’entraînant dans les bas-fonds des trafiquants de voitures et des spécialistes du tuning.

En l’espèce, le scénario de cette version met le joueur dans la peau d’un as de la conduite, en même temps qu’un surdoué de la bidouille. Son but, et le vôtre par la même occasion, est d’infiltrer des bandes organisées en leur montrant ce que vous valez au volant, de jouer à cache-cache avec les flics et de mettre au jour trafics et malversations.

Dans les faits, cela se traduit par une succession de 24 courses sur trois niveaux. Le but de chacune de ses courses ne sera pas forcément de finir premier, mais par exemple de livrer une voiture sans trop de casse, d’exploser le véhicule d’un adversaire ou de plusieurs flics, d’échapper à une course-poursuite… Les missions se révèlent variées et agréables, et procèdent toutes d’une progression logique dans l’histoire.

Chaque mission remportée permet de récupérer de l’argent, qui servira à s’offrir un nouveau véhicule (20 voitures en tout, allant de Lamborghini à Porsche, la classe bling-bling) ainsi que des options pour en améliorer les performances et surtout, le look ! En ce qui concerne ce dernier point, EA fait fort, puisqu’on aura tout loisir de modifier la couleur de la voiture, ses jantes, son spoiler, et même d’apposer des auto-collants sur les portières ! Attention toutefois, ces modifications coûtent cher…

La gestion de sa voiture se déroule dans un garage, qui donne également accès à la carte des missions. On pourra tourner autour de son véhicule, s’en approcher ou reculer en utilisant les capacités multi-points de l’écran tactile histoire d’apprécier les changements, bref, tout pour faire plaisir à Jacky.

Mais évidemment, tout cela n’est que rigolade face au gros morceau de NFS : les courses ! Et sur le sujet, Electronic Arts n’a pas fait les choses à moitié, même s’il y manque quelques petites choses.

La conduite est simple : la voiture accélère toute seule ! Un doigt sur l’écran permet de ralentir. Pour tourner, il faut évidemment basculer l’iPhone ou l’iPod touch à gauche ou à droite. Deux doigts permettent de mettre en pause.

Deux autres gestures sont indispensables à maîtriser : un mouvement du doigt vers le haut permet de mettre le turbo, dont la jauge se remplit au fur et à mesure de votre course. Plus original, un mouvement du doigt vers le bas active un ralenti, sorte de «bullet time» ralentissant la course et permettant de gérer finement les passages délicats, entre deux voitures par exemple. Si l’effet est très amusant, dans les faits il ne sert pas à grand-chose, et on a tôt fait de l’oublier. Dommage, c’est une idée à creuser…

La conduite en elle-même n’est pas particulièrement nerveuse, la voiture ne part pas en tête à queue au moindre mouvement un peu brusque même si elle répond bien. En fait, on pourrait qualifier la conduite de pépère, un comble pour ce genre de franchise ! Quoi qu’il en soit, elle se révèle agréable et immédiate à prendre en main. La sensation de vitesse est elle bien présente, même si elle se révèle parfois un rien mollassonne, même avec un turbo.

Question graphismes, Electronic Arts n’a pas fait dans le détail, ou plutôt si : c’est somptueux ! Le jeu tire sur les teintes orangées/rouges, avec beaucoup de courses se déroulant au crépuscule. Les trois niveaux (qui représentent trois quartiers d’une ville de tous les crimes) sont bien identifiés et ont tous leur personnalité. Les éléments 3D sont très détaillés et même si on a vu mieux ailleurs, les effets de lumière sur les carrosseries sont réussis. Quant au son, NFS propose sans doute ce qui se fait de mieux actuellement au niveau des bruitages, qui ressemblent enfin à des moteurs qu’on pousse dans leurs extrémités ! On pourra par contre couper la chique à la musique si on n’apprécie pas outre mesure le métal FM.

Au niveau des regrets, on déplorera de ne pas disposer d’autre chose qu’une vue de l’arrière de son véhicule (une vue cockpit aurait été bien plus impressionnante). Certains circuits sont également assez courts… Enfin, la durée de vie du jeu vous occupera plus de 3 bonnes heures. De plus, on aura plaisir à se refaire quelques circuits !

En conclusion

Electronic Arts a-t-il mis un tout petit peu trop de temps pour mettre en ligne Need for Speed : Undercover sur l’AppStore ? Prévu pour la fin 2008, le studio a mis quatre mois supplémentaires pour peaufiner son jeu. Si le graphisme et l’animation avaient pu paraître extraordinaires pour l’époque, aujourd’hui les éditeurs rivalisent pour nous offrir des prestations haut de gamme dans ces domaines… Par ailleurs, les purs et durs de la conduite automobile qui se seraient égarés dans les travées de l’AppStore rigoleront devant la facilité avec laquelle on manoeuvre son véhicule ! Reste le tuning, les cinématiques (doublées en français, d’ailleurs tout le jeu est localisé) et l’ambiance, qui font de ce NFS une petite réussite, valant les 7,99 euros demandés.

– Graphismes au top, dignes d’une console portable
– Une ambiance unique
– Cinématiques avec Maggie Q
– Amusantes possibilités de tuning et de personnalisation
– Bonne utilisation des possibilités multi-points

– Une conduite très grand public
– Arrive un peu tard face à la concurrence

Need for Speed : Undercover