La Légende de Sherwood

… pour se dissimuler dans les bois, vous allez vivre de multiples aventures au sein de la forêt de Sherwood.

L’aventure débute en Angleterre en l’an de Grâce 1190. Le Roi Richard Cœur de Lion  est retenu prisonnier hors de l’Europe, et pendant ce temps, son frère le Prince Jean opprime le peuple à sa guise. Il le persécute, le spolie plus que de raison, bref il fait régner une tyrannie sans contrôle sur le Royaume des Saxons pendant que le Roi « officiel » est empêché de régner.
Mais heureusement, un homme se dresse contre cet état de fait, il s’agit de Robin des Bois aidé de ses co-équipiers afin de récupérer les deniers volés aux paysans par les hommes du Shérif de Nottingham. Pour ce faire, vous allez tendre des embuscades aux convois du Prince Jean qui sont obligés de traverser votre quartier général situé dans la Forêt de Sherwood.

Prise en main, début de l’aventure

L’installation se fait très aisément, le jeu est destiné à Mac OS X uniquement. Exit donc les configurations à base de Mac OS 9. Le jeu vidéo est entièrement en français, le manuel qui accompagne le CDROM aussi. Toutefois, ledit manuel est un peu « léger » et quelques impairs manuscrits sont présents (oublis de contenus de texte sous le paragraphe, etc.). Ceci étant c’est la première fois que l’éditeur Runesoft fait distribuer ses logiciels en français par Apacabar, nous serons donc pour une première indulgents…

La première mission se déroule dans un grand château. Vous êtes tout seul au sein des remparts et il vous faut prendre connaissance du personnage, des commandes, et des règles du jeu. Vous manierez votre arc, votre épée et vous allez apprendre à donner quelques sous aux mendiants qui sont porteurs d’indices la plupart du temps. Il vous faudra déambuler dans les couloirs, grimper des escaliers, combattre par moment, vous faire discret. Car ce jeu vidéo change un peu des habituels jeux de « shoot » : les décors et la jouabilité du personnage peuvent dérouter celles et ceux qui s’attendaient à s’emparer du costume de Robin à la « sauce Doom 3 ». Vous allez retrouver un univers s’inspirant plus de Diablo au vu de la prise en main des personnages, de l’obligation de réfléchir par moment (la tactique est primordiale), des décors et du mode d’évolution des personnages dans cet univers 2D/3D version « ancien monde ».

Le jeu, les missions

Après la première mission dont je vous parlais plus haut, vous allez vous retrouver au second niveau. Il va s’agir de délivrer des innocents qui sont exposés en place publique par les hommes du Shérif de Nottingham avant leur exécution fixée au lendemain. Pour se faire, votre mission vous oblige à vous faufiler parmi les multiples gardes et autres acolytes du Shérif qui ont complètement investi la ville. Et ce n’est pas évident, car la progression est assez lente. Il va falloir user de discrétion et de réflexion pour pouvoir arriver à vos fins. Un passage sur les toits de la ville sera obligatoire, de même que des phases d’attente dans les maisons des villageois pour échapper à la garde omniprésente. Cela change radicalement par rapport aux derniers titres que nous avons testé chez MacPlus, mais il est intéressant de revenir à d’autres « modes opératoires ».impliquant un plus de réflexion que de réflexes purs face à des monstres martiens !

Donc, si vous arrivez à délivrer vos futurs compagnons, vous devrez ensuite sortir de la ville pour gagner votre camp de base dans la forêt de Sherwood et mettre en place votre stratégie future : partir en équipe attaquer les hommes du Shérif. Car tout commence en fait à partir de ce niveau avec votre camp installé et votre équipe formée. Par la suite vous sélectionnerez les missions (plus de 30) sur le vaste territoire anglais à partir d’une carte en haut à droite de l’écran. Et vous choisirez quels seront les compagnons qui vous accompagneront dans vos pérégrinations à l’extérieur du camp dissimulé dans la forêt. Il faudra penser aussi à leur donner à manger, leur faire prendre leurs plantes médicinales pour se requinquer un peu des attaques de convois et vous entraîner au tir à l’arc à proximité de votre camp.

Quelques problèmes sont apparus durant ce test, à savoir des bugs graphiques principalement. L’un d’entre eux est très rigolo d’ailleurs : lorsque vous souhaitez quitter la partie, vous devrez cliquer sur « Retour à Windows » ! Ou bien encore, le logiciel détecte un processeur G4/G5 cadencé à 0 MHz… avec une mémoire vive mesurée à 512 Mo alors que le PowerBook G4 1,67 GHz est doté de 1,5 Go. Un problème visuel apparaît aussi lorsque vous zoomez pour voir d’un peu plus près la scène : l’image est pixelisée ce qui est vraiment dommage.
Bref de quoi nous laisser penser que le portage a du être effectué un peu à la hâte pour être dans les bacs avant Noël, même si le fait qu’un nouvel éditeur soit sur Mac nous réjouit bien évidemment. Espérons que la prochaine moisson soit un peu plus soignée pour nos disques durs.

Conclusion

Revêtir la panoplie de Robin des Bois va sûrement ravir certains d’entre nous. Ce héros a traversé les âges depuis son immortalisation par Walt Disney dans un de ses dessins animés. Le jeu est prenant après quelques débuts difficiles toutefois. Une fois la prise en main effectuée la jouabilité est correcte, mais le mode de combat décevant : on ne sait pas trop ce que l’on fait dans les corps-à-corps avec l’épée, c’est assez flou et l’on se fait éliminer assez rapidement. Mais au bout de quelques heures vous allez arriver à contrôler le(s) personnage(s) de votre équipe. Et c’est là où le jeu devient intéressant [NDLR : si l’on n’a pas décroché], les missions prenantes bien que répétitives pour certaines (attaques de convois). Question graphisme, il ne faut pas s’attendre aux derniers canons du moment, mais il a le mérite de tourner sur des configurations anciennes en 1024 x 768 sans vous obliger à acquérir un PowerMacintosh G5 Quad.
Un titre sympathique, qui devrait vous faire passer de bons moments cet hiver, mais certainement pas un grand « hit » du monde ludique Mac pour la fin de cette année… et qui ne séduira pas les adeptes de Diablo car le mode réseau est tout simplement inexistant. A vous de voir !

la jouabilité, le mode combat
Les dialogues audio limités
certaines missions répétitives
quelques bugs graphiques, impairs manuscrits
pas de mode réseau