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Readiris Pro 7 pour MacOS X

MacGregor

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Le monde de la reconnaissance de caractères (ou technologie OCR) sous MacOS X est en pleine ébullition depuis quelque temps déjà. Deux grands éditeurs en la matière se livrent une concurrence acharnée via leurs produits phares : Readiris Pro version 7 éditée par la firme IRIS ; et Omnipage Pro 10 édité par ScanSoft. Ce dernier est resté « bloqué » dans une version numérotée 8 sous MacOS 8x/9x pendant quelques années, alors que la version Windows continuait d’évoluer tranquillement. Mais son prix très élevé, et pas tout à fait justifié, l’excluait automatiquement du marché grand public. Il aura donc fallu attendre l’arrivée de MacOS X sur nos machines pour relancer ce secteur logiciel et susciter à nouveau l’intérêt des éditeurs, qui était proche du niveau zéro, il faut bien le dire.

Readiris Pro 7, prise en main

C’est une galette de 145 Mo que vous découvrirez, elle contient le logiciel et des exemples d’images pour commencer à se familiariser avec la méthode OCR. Simple, pratique et efficace dirons-nous. Readiris Pro 7 est une application Carbon et de ce fait elle pourra tourner sous les deux systèmes Mac OS, ce qui sera pratique dans le cas ou votre scanographe (par exemple les Canon) ne possède pas encore le pilote nécessaire à l’acquisition d’images sous MacOS X de façon native. Dans ce dernier cas il faudra passer par MacOS 9 pour réaliser ses acquisitions et revenir sous X éventuellement pour assurer la reconnaissance OCR (cela étant l’ensemble des constructeurs fournissent déjà le pilote OS X nécessaire). Ce qui frappe dès le début avec cette application, c’est la rapidité d’exécution de Readiris.

Les points forts

La première prise en main révèle une relative simplicité d’utilisation, même si l’on n’est pas habitué à utiliser ce genre de logiciel. Les menus sont explicites, l’intégration est réussie. La reconnaissance s’exécute en quatre temps :


– acquisition du document désiré,
– lancement de l’OCR, la page est analysée automatiquement,
– ouverture du document dans son éditeur de texte favori,
– manipulation du texte (vérifier l’orthographe, corriger les fautes qui peuvent apparaître lors du processus de reconnaissance, etc.) et fin de la procédure.

Ce côté presque « simpliste » est très appréciable car personne n’aime perdre son temps à maîtriser une application complexe. Tous les outils sont accessibles immédiatement et l’ergonomie est limpide. On ne peut pas demander mieux.

La vitesse de travail



Il aura fallu moins d’une minute pour retrouver le document de test, une page A4 contenant du texte en blocs, de type magazine, des images et une lettrine, prêt à être manipulé dans Word ! C’est très rapide sur un G4 466 MHz doté de 512 Mo de RAM. IRIS affirme qu’avec un G4 500 MHz au minimum nous arrivons à une vitesse de 1300 caractères / seconde. Effectivement, c’est l’un des points forts de cette version pour MacOS X : la vitesse d’exécution.

L’apprentissage interactif et les dictionnaires de fontes

C’est une exclusivité de Readiris Pro qui permet d’apprendre au logiciel et donc de gonfler sa base de données, de mots / symboles lors de la reconnaissance. Lorsque cette option est activée (elle est opérationnelle par défaut) la reconnaissance prend plus de temps car c’est du « pas à pas ». Chaque mot est analysé et le logiciel nous demande si l’on veut que notre dictionnaire apprenne ce terme. Une fois effectué, lors de prochaines reconnaissances, le logiciel ne nous demandera plus rien pour le terme visé puisqu’il est compris dans la base de données. L’avantage immédiat de cette fonctionnalité c’est bien évidemment d’augmenter la puissance de reconnaissance de documents en augmentent les mots contenus et autres symboles à l’infini [[Y’aurait-il des réseaux de neurones dans le processus d’apprentissage ?]].

Les langues multiples

Ce logiciel permet de reconnaître des documents dans plusieurs langues, 93 exactement. Alors que son concurrent OmniPage Pro X n’en supporte « que » 59… Ce qui est relativement suffisant ! De plus, un module additionnel fourni sur le CD-Rom permet de reconnaître les langues asiatiques. Quant à l’interface utilisateur, elle est toujours proposée en 6 langues : français, allemand anglais, espagnol, italien et néerlandais.

Les modes d’exportation

 C’est la fonction qui m’a le plus enthousiasmé avec la vitesse de l’application. Les formats d’exportation sont multiples, et permettent en mode texte enrichi (RTF) de reconstituer à l’identique le document numérisé. Une image de magazine gardera donc sa mise en page (lettrine comprise) avec les images et les blocs de texte. C’est très pratique et je trouve cela très efficace. Il n’y aura plus qu’à corriger les fautes liées à l’export et vous voilà prêt à imprimer votre document.


Les points faibles

Sur l’ensemble des documents de type page A4 de magazine utilisés pour ce dossier, nous obtenons un pourcentage de 11% d’erreur environ à chaque fois. Pour plus de 700 mots numérisés, il y a de 13 à 20 erreurs de reconnaissance dans le cas d’une numérisations à 300 dpi. Les erreurs sont moins importantes dès que l’on numérise à 600 dpi, mais alors les fichiers sont plus lourds, forcément…

Readiris Pro ne supportant pas officiellement la reconnaissance de documents manuscrits, j’ai quand même voulu essayer de pousser le logiciel dans ses derniers retranchements, au cas où. J’ai donc pris une feuille blanche, j’ai écrit quelques phrases et  Readiris Pro 7 a effectué une reconnaissance de caractères ésotériques. J’ai tout essayé : un scan en 300 dpi, puis en 600 dpi histoire d’aider Readiris à la reconnaissance, mais rien n’y fait. Dans tous les cas d’exportation (PDF, RTF, TXT, etc.) du fichier numérisé, j’obtiens un fichier composé de hiéroglyphes dignes de Toutankhamon ! Je me suis même servi de l’outil « éliminer le bruit » du document et le résultat fut identique. Pour vos lettres d’amour ou autres documents manuscrits, Readiris Pro 7 ne pourra pas vous venir en aide. C’est dommage car cela pourrait être une vraie nouveauté et une forte valeur ajoutée au produit.

Ce logiciel aurait dû, de plus, être accompagné de deux modules optionnels, dont un permettant de numériser des cartes de visite et de les envoyer directement au format de votre base de données. Cette option a l’air très alléchante et réellement utile (surtout après les salons de 10 jours où nous revenons avec des tonnes de petites cartes…) mais comme le CD-Rom fourni par IRIS ne le contenait pas, il faudra donc se contenter d’en lire ce que la société en dit. De même, le modèle de reconnaissance de caractères asiatiques, n’était pas founi.

Conclusion

Readiris Pro 7 pour MacOS X est vraiment le logiciel grand public par excellence. Il est simple, possède un très bon rapport qualité prix, travaille vite et bien. La concurrence, incarnée par Omnipage Pro X, nous propose son logiciel en version complète pour la somme folle de 818 euros ! La mise à jour revient à 158 euros mais, la version précédente pour OS 9, Omnipage Pro 8, coûtait très cher déjà. Le support de 93 langues, un bon moteur OCR, des modes d’exportation riches en fonctionnalités et une vitesse de travail rapide font que je choisis sans hésiter Readiris Pro pour MacOS X.


Pour
– la vitesse de travail impressionnante
– le manuel papier                 
– les fonctions d’exportation du document reconnu
– support de 93 langues
– le prix très correct par rapport à la concurrence car OmniPage Pro X (version complète) coûte 818 euros !

Contre
– des bogues graphiques mineurs sous OS X
– quelques erreurs lors de la reconnaissance (perte de temps à corriger)
– problème sous OS 9 avec un scanographe CANON 1240U, acquisition via Readiris Pro impossible (sous MacOS 9.2.2 uniquement)


 
Readiris Pro 7 version FR
– 152,00 Euros pour la version téléchargeable (67 MO)
– 190,00 Euros pour la version boîte
– Manuel papier en français
– MacOS X (version 10.1) et MacOS 8x/9x
– 60 MO d’espace disque nécessaire
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