Vous ne verrez pas le shareware [[À 25 Dollars, et en anglais.]] Jewels of Arabia, de Quarter Note Software, faire la une de votre magazine de jeux favori. Il faut dire que ce pas tout nouveau RPG [[Role Playing Game, jeu de rôles inspiré plus ou moins directement des Donjons et Dragons.]] fait fi des cartes graphiques dernière génération, de la 3D à sortir de l’écran et autres prouesses quartziennes : c’est devenu rare à entendre, mais il fonctionne sous système 7, pré-PowerPC, et même en niveaux de gris… Bien sûr, question sensation, vous êtes plus près d’Ultima que de Black & White, mais ce n’est pas là que s’en situent les principaux charmes, qui semblent avoir ensorcelé Erica Marceau d’AppleLinks, prouvant bien qu’un excellent jeu peut être surtout affaire de contenu.
L’interface n’est en effet que prétexte à une aventure qui vous transportera dans jusque dans l’empire Perse, dans un monde de légendes et d’Histoire des civilisations Perse, Arabe, Indienne et Grecque. Empruntant la peau “d’un prince ou d’une princesse emprisonné(e) dans une tour et forcée par un oncle jaloux à étudier d’anciennes tablettes phéniciennes”, vous sombrez dans le sommeil, lorsque “vous entrez dans un rêve qui est très réel, si réel que votre premier objectif est de vous en réveiller“… Suivent des péripéties diverses dont je vous épargne le détail, tout au long de la traditionnelle quête, dans laquelle vous acccompagneront un Djinn et un animal[[Un âne pour porter votre bât, ou une panthère pour vous soutenir en combat…]], rejoints par d’autres personnages tout aussi colorés, qui eux, renouvellent le casting habituel. C’est la juste composition de votre équipe qui en fera la force, et ce sont par exemple des méditations, apprises dans les Temples de l’Ordre de Zarathustra, qui soigneront les mauvais coups.
Délivré du souci rédhibitoire de devoir trucider du monstre divers à la chaîne, vous aurez tout loisir pour calculer au plus juste votre paquetage et vos mouvements. Un haut niveau de réalisme caractérise en effet la logistique et ses interactions : un excédent de bagages ralentit la progression, bien que pouvant être réparti judicieusement entre les personnages. Il vous faudra également surveiller de près les quantités d’eau et de nourriture. Enfin, les conversations avec les NPC[[Non Playing Characters, les personnages que vous rencontrez.]] se mènent par interrogations sur des mots-clés libres plutôt que choix de répliques déterminées, ce qui contribue à l’ambiance particulière du jeu.
Les amateurs non anglophones de jeux scrupuleusement historiques pourront toujours se rabattre sur RomeJPEM, jeu communautaire par mail, dans lequel vous incarnerez un sénateur visant les plus hautes charges de l’État. Vous fonderez pour cela une famille et tenterez d’en étendre l’influence, tout en proposant des lois ou menant les troupes à la victoire.
