Suivez-nous

Applications

Et pourquoi pas Linux ?

Vous êtes un utilisateur de Mac OS X depuis un bon moment, vous adorez ce système d’exploitation qui correspond parfaitement à vos besoins, votre Macintosh « ronronne » comme une machine de précision bien huilée. Avez-vous pensé à Linux ?

MacGregor

Publié le

 

Par

OpenSuse 4

Vous êtes un utilisateur de Mac OS X depuis un bon moment, vous adorez ce système d’exploitation qui correspond parfaitement à vos besoins, votre Macintosh « ronronne » comme une machine de précision bien huilée. C’est très bien, mais pourquoi ne pas installer Linux (ou plutôt l’une de ses nombreuses distributions) sur un second disque dur ? Mac OS X, Windows (via Boot Camp) et Linux ; voilà votre ordinateur qui se transforme en un PC réellement universel !

Choix d’une distribution, présentation

L’objectif de cet article est de tester la prétendue convivialité des nouvelles distributions Linux, pour que l’utilisateur néophyte puisse installer ce système d’exploitation (longtemps réservé aux « spécialistes » de la ligne de code) sans aucune difficulté. Nous allons nous attacher à installer les trois distributions sélectionnées, sur un disque dur interne. Nous stopperons le processus de test dès qu’une « grosse » difficulté se fera sentir : par exemple un obstacle incontournable (pour le néophyte) qui l’obligera à demander de l’aide et à rechercher de nombreuses solutions ésotériques avant de trouver une réponse à son problème. Notre objectif est donc bien précis, il n’est pas question de vous emmener vers une destination inconnue pour que l’expérience conviviale ne se transforme en un cauchemar numérique.
Dans le monde merveilleux du Pingouin libéré, il existe de multiples distributions (près de 188), et il va falloir en choisir une. Nous avons choisi les trois versions les plus « conviviales » – au vu des divers commentaires sur le réseau des réseaux – pour Macintosh à base de processeur Intel exclusivement : Mandriva, Ubuntu et OpenSuSe. Depuis que nos ordinateurs frappés d’une Pomme ressemblent comme deux gouttes d’eau aux ordinateurs « PC » (le design et le système en moins bien évidemment), nous ne sommes plus obligés d’utiliser des version spéciales de Linux à destination des processeurs PowerPC. Les distributions que nous allons tester s’installent indifféremment sur un PC ou sur un Mac de nouvelle génération.

Ces trois distributions sont disponibles au téléchargement (de 680 Mo à 4 Go) sous la forme d’une image ISO que Mac OS X saura graver comme une banale image disque. Le temps de téléchargement étant directement lié à la vitesse de votre connexion Internet. De plus, certaines distributions (Mandriva et Ubuntu), proposent une version « One » qui peut être utilisée directement depuis le CDROM gravé sans obligation pour l’utilisateur de formater un disque et d’installer les paquets logiciels. Cela peut aider au choix final, en fonction de l’environnement graphique et de la prise en main initiale. Une fois votre choix effectué vous n’aurez qu’à cliquer sur l’installeur qui se trouve sur le bureau pour lancer le processus définitif de la distribution choisie.
En théorie, et c’est la raison principale qui nous a poussé à effectuer ces tests, installer de nos jours Linux sur un Macintosh serait une expérience aussi conviviale que peut l’être l’installation de Mac OS X. On ne cesse de murmurer à nos oreilles que le Pingouin s’est acheté une interface graphique digne de ce nom, qui permet à tout un chacun de le découvrir sans avoir de connaissances techniques pointues.

Il serait intéressant, en effet, de pouvoir disposer d’un second système d’exploitation aussi simple d’emploi que Mac OS X, histoire d’élargir un peu sa culture numérique. Et puis n’oublions pas que le système d’exploitation d’Apple est construit autour d’un noyau FreeBSD issu de la grande famille des systèmes Unix.

Nous voilà donc avec trois distributions Linux (SuSe, Mandriva et Ubuntu) que nous allons successivement installer et tester sur un Mac Pro à base de processeurs Intel Xeon (4 cœurs), en se servant d’un second disque dur interne dédié à cette tâche. Nous vous recommandons d’effectuer une dernière sauvegarde tout fraîche avec Boot Camp sur votre disque extérieur dédié.—–

A l’attaque !

Nous allons commencer par installer la version Ubuntu 7.01, la dernière version stable proposée. Selon les différents commentaires du landerneau, elle serait la version la plus conviviale et qui se rapprocherait le plus de Mac OS X. Nous verrons que ce n’est pas tout à fait vrai, car la distribution OpenSuSe remporte à notre sens presque tous les suffrages…

Ubuntu

Nous glissons le CDROM avec fébrilité dans notre lecteur et nous démarrons le Macintosh en appuyant sur la touche option pour choisir le CD comme système de démarrage. Chose amusante, Leopard voit ce CD comme un système Windows.

En quelques secondes nous nous retrouvons sur le bureau qui est basé sur un environnement KDE : les couleurs sont jolies, les icônes très belles, bref le premier contact est enthousiasmant !
Petit « bug » ou bien dysfonctionnement sporadique, mais il ne nous a pas été possible de mettre la résolution native de notre moniteur Apple 20 pouces (1680 x 1050) en permanence. Notre écran ne pouvait afficher qu’un petit 1440 x 900 pixels, mais nous ne savons pas pourquoi. L’écran est lisible mais l’image est loin d’être lissée, forcément.

L’installation se déroule normalement, elle est assez rapide mais l’outil livré pour effectuer le formatage du disque dur n’est pas très convivial. Les différentes partitions créées – ainsi que les points de montage liés – ne sont pas assez explicites pour nous donner envie de poursuivre. Il suffit juste de ne pas confondre le disque dur (dev/a) principal où se trouve Mac OS X avec le second disque dur (dev/b) vierge de tout système ; et sur lequel nous allons installer Linux.

Après 42 minutes d’attente, nous sommes enfin sous Linux prêt à en découdre. Mais patatra, impossible de mettre en place une connexion WiFi en quelques secondes comme nous avons l’habitude de le faire sous OS X. Il faut en passer par Internet, dévorer les multiples How To et autres lectures fastidieuses… pour avoir un mode d’emploi qui vous obligera à passer en mode console. La convivialité touche à ses limites avec la connexion Internet, dommage.

Sinon pour le reste, le système est complet et fonctionnel immédiatement ; livré avec la panoplie logicielle traditionnelle (Gimp, Open Office et autres).

Mandriva

Le bleu est la couleur dominante pour cette seconde distribution, le fond d’écran est assez joli. Nous allons nous retrouver sous un environnement graphique (Gnome) qui nous permet de ne pas être trop perdu. Des icônes, des menus déroulants en hauteur, bref on se croirait presque sous X.
L’installation est très simple par contre, beaucoup plus simple que pour la distribution Ubuntu. L’installeur se charge – réellement – de tout et il faut juste lui désigner le disque dur qui va recevoir le système et les applications. Une fois cette sélection effectuée vous allez avoir droit à une barre de progression (pendant 12 minutes) qui sera le témoin de la progression des paquets logiciels. A l’issue, vous devrez redémarrer votre Macintosh en ayant au préalable éjecté le CD ; mais Mandriva va tout vous expliquer vous n’aurez qu’à suivre les indications.

Le premier problème est identique à la première distribution : la connexion WiFi n’est pas du tout prévue automatiquement par le système. Il faut tout d’abord connecter votre modem routeur via un câble Ethernet (quelle horreur !) pour ensuite configurer votre système à l’aide de la console.

OpenSuse

C’est LE choix de MacPlus pour vous faire débuter sous cet environnement. La distribution est robuste, conviviale et très aisée à prendre en main pour un néophyte. Elle s’avère être la plus complète pour débuter sous ce système d’exploitation, la plus « professionnelle ».

Son installation est réellement un jeu d’enfant puisque le programme dédié à cette tache est excellent. Quelques clics, un peu d’attente et vous voilà sous le caméléon vert. Le centre de contrôle baptisé Yast est le carrefour incontournable pour l’utilisateur qui veut lancer ses programmes et naviguer au sein de l’interface de façon conviviale et rapide. Les préférences sont réunies dans un tableau de bord convivial, avec des menus explicites… un régal.

Le seul problème de ces trois distributions en fait réside dans l’impossibilité – pour le moment – de vous permettre de configurer votre configuration AirPort en un tour de main. Si vous avez votre Macintosh connecté par le port Ethernet à votre modem routeur (ou autres Freebox, LiveBox, etc.), vous n’aurez aucun soucis : Linux vous permettra immédiatement de vous connecter au réseau des réseaux de façon transparente. Nous avons branché le câble Ethernet et nous naviguions quelques secondes plus tard.

Le problème réside bien dans la mis en place de la connexion sans-fil. Il faut en passer par les forums, Wiki dédiés, pour essayer de trouver un début de solution. Et là les choses se compliquent. Nous avons donc décidé de stopper les tests afin de respecter notre engagement initial ; et nous nous sommes arrêtés à chaque fois à la fin du processus Internet sans fil. Un ordinateur, même sous Linux, n’a que peu d’intérêt de nos jours si il n’est pas connecté au réseau.

Mais il est possible de connecter en Wifi le Macintosh mais au prix de plusieurs heures de recherches et de lignes de code pour en arriver à un résultat que Mac OS X permet en seulement quelques clics de souris. Les développeurs du monde libre travaille ardemment à rendre cette dernière étape aussi aisée qu’avec les deux grands systèmes « grand public » que sont Windows (Vista & consors) et Mac OS X. Il faudra donc encore patienter pour qui veut se servir au quotidien d’une distribution Linux sans avoir à devenir un spécialiste de la ligne de commande. C’est dommage…—–

Linux et Mac OS X

Nous avons vu que d’énormes progrès ont été effectués. Aujourd’hui les distributions Linux ne font plus peur aux débutants car elles se sont dotées d’outils graphiques et d’installeurs dignes de ce nom. De multiples solutions logicielles sont présentes à l’intérieur même de ces distributions vous permettant de retoucher des images, de graver des CD/DVD, de visionner des films HD et d’écouter votre musique préférée. Il est tout à fait possible pour le grand public de se servir de ces applications pour toutes les tâches quotidiennes sans bourse délier. Cependant, il reste toujours le problème de la disponibilité « immédiate » de logiciels phares (Photoshop, Office, etc.) sous Linux, cela peut être un frein à l’adoption de ce système pour les professionnels.

L’objectif de ce test était tout simplement de voir si nous pouvions installer une distribution Linux aussi facilement que nous installerions une version d’OS X : c’est en effet possible pour le débutant jusqu’à l’étape de la connexion Internet. A partir de ce moment-là, si votre connexion est sans fil (WiFi), vous allez devoir mettre les mains dans le cambouis. Et cela suffit à stopper toutes les ardeurs du début et les bonnes intentions ; car il faut passer au stade supérieur de l’apprenti-pingouin, stade que beaucoup de néophytes n’ont pas envie d’atteindre. Par contre si votre connexion au réseau se fait encore via un câble Ethernet, vous pouvez vous lancer dans cette aventure sans aucun souci. Installer Linux est devenu un jeu d’enfant sur un ordinateur Apple à base de processeurs Intel : les distributions sont les mêmes que celles qui sont proposées pour les ordinateurs PC.

Mac OS X reste donc pour le moment sans concurrent direct , tant au niveau de la convivialité de son interface proposée aux utilisateurs, que dans la simplicité de l’installer sur un disque dur. Les distributions sont faciles d’accès, leur installation est aussi très simple, désormais. Et le mode « Live » permet de se servir de cet OS sans être obligé d’installer tous les paquets logiciels.

Quant aux logiciels libres utilisables avec ses distributions, ils seront suffisants pour la grande majorité d’entre vous : logiciel de retouche photographique, suite bureautique complète, logiciel de photo pour gérer ses données, logiciel de gravure de DVD, logiciel audio, etc. Tout ce dont vous aurez besoin se trouve intégré à ces distributions. La grosse lacune réside encore – et toujours ? – dans la disponibilité pour cette plate-forme des logiciels commerciaux « poids lourds » comme Photoshop ou Final Cut Pro. Pour les professionnels cela sera rédhibitoire mais pour le grand public cela ne sera pas forcément un frein aujourd’hui.

Linux sur un Macintosh à processeur(s) Intel c’est donc une réalité, nous l’avons testé pour vous, les distributions sélectionnées sont riches et conviviales. Vous pourrez donc vous lancer dans l’aventure sans aucune crainte. Nous vous conseillons la version SuSe qui nous a paru la plus complète et la plus conviviale pour l’installation. Reste ce problème de la connexion sans-fil, qui pour l’instant brise un peu – beaucoup même – la magie de l’aventure. Si votre Mac dialogue avec le réseau des réseaux via une connexion Ethernet, alors la banquise s’offrira à vous sans se craqueler !

OpenSuse
Ubuntu
Mandriva