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GarageBand 2:

GarageBand est présenté en version 2 et Julien l’a testé pour MacPlus. Améliorations, corrections, fonctionnalités supplémentaires : l’attente est pleinement récompensée…

Julien

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A propos

Avant de commencer, il faut savoir que GarageBand est en quelque sorte une version légère et très simplifiée de Logic Audio, racheté par Apple. Il n’est donc pas étonnant de voir que la plupart des fonctions nouvelles en sont issues, tel que l’affichage en temps réel de la partition et bien d’autres.

Le matériel pour effectuer ce test est un iBook 1.2Ghz doté de 768Mo, ainsi qu’un clavier MIDI M-Audio 49e en USB. Principal inconvénient de cette configuration (voir ci-contre) : l’absence d’une prise micro ; néanmoins le microphone intégré permet de se rendre compte des effets vocaux, mais n’imaginez pas chanter avec…

L’interface

A première vue, l’interface générale (voir ci-contre) est identique à celle de la première version, à deux choses près. Tout d’abord on trouve deux contrôles supplémentaires pour les pistes : le verrou et l’activation d’enregistrement, ensuite aux côtés des deux modes d’affichage de temps musical se situe l’accordeur, outil qui n’a pu être exploité faute d’instrument adéquat. Cependant en utilisant le micro, avec ce nouvel outil on peut constater si l’on chante faux 🙂

Première réelle nouveauté annoncée par notre CEO en col roulé, la possibilité d’enregistrer 8 pistes d’instrument réel et 1 piste d’instrument logiciel simultanément : le bouton d’activation et le verrou devenaient donc indispensables (voir ci-contre). Le verrou protège biensûr des maladresses et permet une lecture plus rapide de la piste. Les couleurs ont aussi un peu changé (voir ci-contre), ainsi les pistes importées sont oranges afin de ne plus les confondre avec les piste d’instruments réels.GarageBand importe les fichiers MIDI en tant qu’instrument logiciel, le format Apple Lossless et le Sony ACID en instrument réel.

Côté graphique on ressent une meilleure fluidité lors de pistes multiples. D’ailleurs un détail anodin est apparu : lors de la lecture ou de l’enregistrement, la tête de lecture peut avoir plusieurs couleurs selon la charge du processeur. Si votre processeur est peu sollicité elle restera blanche, dès que vous lui en demandez plus, par exemple en ajoutant un effet ou même une piste, celle-ci virera à l’orange, si votre morceau contient beaucoup de pistes et d’effets et que votre processeur est surchargé il affichera un rouge alarmant. On peut également noter dans un autre registre les icônes d’instruments supplémentaires, toujours aussi “classe”(voir ci-contre).

La courbe de volume est plus pratique et la courbe panoramique fait son apparition ; pour pouvoir jouer de la stéréo rien de plus efficace (voir ci-contre). On aurait aimé pouvoir utiliser les mollettes de pitch ou de modulation du clavier MIDI afin de faire ces courbes pendant ou après enregistrement, autrement qu’en placant des points à la souris : le feeling n’est pas le même.

Lorsqu’on ne possède pas de clavier ou de contrôleur MIDI, GarageBand offre la possibilité d’en jouer avec la souris : la fenêtre du piano comporte désormais un repère de gamme efficace (voir ci-contre) mais aussi, et c’est nouveau, au clavier informatique grâce à la saisie musicale, enfin! (voir ci-contre).

Les boucles

Le navigateur de boucles (voir ci-contre) s’est enrichi de quelques catégories, il se trouve donc plus haut et pour cause ; vous pourrez créer vos propres boucles. Logic Audio garde tout de même la palme avec sa palette flottante qui ne limite pas le nombre de boucles visibles dans la liste. Pour créer vos boucles rien de plus simple : enregistrez-vous, sélectionnez ce que vous voulez mettre en boucle, cliquez sur Edition > Ajouter à la bibliothèque de boucles.

Apparait alors la fenêtre permettant de renseigner votre boucle qui répond à ce qu’on attend d’elle : type de boucle, gamme, genre, instrument, ambiance. Cette fonction était vraiment une lacune de la première version à combler (voir ci-contre). Apple semble avoir pris au sérieux les requêtes des utilisateurs (menu GarageBand > Emettre un commentaire).—–

L’éditeur de pistes

Première amélioration notable, ce volet est beaucoup moins limité dans la hauteur, ce qui permet de visualiser 4 octaves complètes. L’édition d’une piste MIDI (voir ci-contre) gagne deux fonctions nouvelles. L’affichage en mode partition et le réglage de la hauteur de la séquence (voir ci-contre). La première ravira les musiciens bien entendu, lors d’un enregistrement cet affichage en temps réel risque aussi de faire des envieux du côté de la plateforme d’en face.

Le moteur graphique de Mac OS X est mis à profit et même avec une radeon 9200 32Mo c’est tout à fait fluide, essayez sur windows c’est incomparable à configuration équivalente. L’édition d’une piste d’instrument réel profite aussi du réglage de la hauteur de séquence mais également de la synchronisation et de la syntonisation(voir ci-contre). L’optimisation de la synchronisation sera d’une aide précieuse lors d’une prise où vous avez jouer juste mais pas parfaitement dans les temps, à l’inverse la syntonisation corrigera l’accord mais uniquement sur des séquences monophoniques, c’est à dire à une seule note.

Les instruments et les effets

La liste d’instruments s’est naturellement allongée et donc par la même occasion celle des générateurs (voir ci-contre). Parmi les nouveaux arrivés on compte des hybrides, des instruments analogiques (nappes, tourbillons…), les paramètres sont nombreux et les possibilités de générer des sons étranges quasi infinies 😉 (voir ci-contre)

Les effets se sont eux aussi vus un peu enrichis (voir ci-contre) ; on trouve par exemple un ampli de basse et un transformateur vocal (voir ci-contre). Les presets vous permettent entre autre d’avoir une voix de robot, de monstre, de femmes, ou d’hommes si vous êtes une femme…
Cela dit ne vous attendez pas à trouver dans GarageBand des EQ graphiquement poussés, comme dans Logic, ou des EXSP4 et compagnie, la panoplie est déjà bien assez vaste pour un logiciel grand public et suffisante pour la grande majorité des utilisations.
Concernant les instruments réels, une chose importante à savoir, désormais ces instruments s’accordent automatiquement si l’on modifie le tempo (BPM) et la clé du morceau comme le faisaient déjà les instruments MIDI. Attention cela marche pour les instruments réels et non pour les imports (AIFF, Apple Lossless,WAV dont ACID, MP3, AAC non-protégés).

Conclusion

GarageBand s’enrichit indéniablement du fait des demandes d’utilisateurs et des fonctionnalités présentes dans Logic Audio et son petit frère Logic Express, tout en gardant une ergonomie et une simplicité d’utilisation inégalée. C’est un outil ludique très productif qui permet, après une rapide prise en main, de faire de la musique, ou même du bruitage, quelque soit le genre qui vous plaît. Du jazz à l’électro, du blues au hip-hop, GarageBand s’en sort haut la main et vous donnera les moyens de laisser s’exprimer le côté musicien qui sommeille en vous 😉

Cinquième brique d’iLife ’05, il n’a pratiquement aucun équivalent sur le marché, c’est un très bon compromis pour le musicien amateur qui désire composer, arranger, mixer, enregistrer sans casser sa tirelire et surtout aisément. Il fait tout cela comme un grand, il permet l’enregistrement de 255 pistes d’instruments réels, 64 d’instruments logiciels, 64 échantillons de voix par instruments. Les musiciens professionnels trouveront aussi leur bonheur avec cette solution facile d’utilisation, comme iMovie plaît aux monteurs professionnels pour le dérushage par exemple. Cette version risque de faire beaucoup parler d’elle et je trouve personnellement qu’elle justifie quasiment à elle seule l’achat de la suite logicielle.

– le nombre de pistes maximum
– l’enregistrement sur 8 pistes simultanées
– les instruments plus nombreux
– l’accordeur
– la création de ses propres boucles
– l’affichage en partition musicale
– la hauteur, la synchronisation et la syntonisation
– le rapport qualité / possibilité / prix
– la compatibilité du format avec Logic
– moins plantogène

– l’impossibilité d’assigner les mollettes du clavier MIDI à autre chose que le pitch et la modulation.
– l’absence d’instrument électronique plus poussé (mais il existe des plugins pour cela tel SonixBoomBox)
– la liste des boucles limité en hauteur dans le volet de navigation