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True Crime : protéger, servir … et s’ennuyer ?

Et pourtant, le concept de ce jeu édité par Aspyr, aurait pu lui assurer un certain succès auprès des joueurs.

MacGregor

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Apacabar vient de nous faire parvenir la version française d’un jeu édité par Aspyr, True Crime, streets of Los Angeles. Ce titre présente l’originalité de mélanger des scènes de poursuite de voitures et des scènes d’action, tout en essayant de donner une ligne directrice cohérente à votre aventure : éradiquer le grand banditisme des rues. Vous incarnez Nick Kang, un policier américain de LA violent et qui est souvent en délicatesse avec les lois régissant son métier. Mis à l’écart pendant quelque temps, il s’avère cependant, être la dernière solution à laquelle les grands chefs de la Police métropolitaine aient pensé pour éradiquer les mafias et autres triades asiatiques qui sèment la pagaille dans cette ville californienne. C’est à ce titre que vous serez approché pour intégrer la division des opérations d’élite de la Police locale. Vous serez flanqué d’une collègue qui ne vous aime pas et n’apprécie pas vos méthodes brutales ! Bref, une mission qui ne devrait pas être de tout repos.

Découverte, premiers pas>

L’installation est rapide, elle demande toutefois un espace disque de 2,86 Go et une carte vidéo dotée d’un minimum de 32 Mo pour fonctionner correctement. Vous lancez le jeu vidéo par la suite, les traditionnels écrans s’enchaînent pour arriver au panneau de contrôle général. Vous pourrez alors modifier à loisir les paramètres vidéos (résolution, couleur, etc.), de contrôles et autres. Le jeu vous demandera de créer un emplacement de sauvegarde avant de lancer la partie pour la première fois. Enfin, le jeu dont vous êtes « le héros » s’offre à vous…
L’ordinateur de test est un PowerBook G4 1,67 GHz, doté de 1 Go de DDR et embarquant une Radeon Mobility 9700 avec 128 Mo de Vram, une configuration largement au-dessus de celle qui est préconisée par l’éditeur.

Le fil conducteur de ce titre ludique est simple. Vous devrez éradiquer les mafias et autres triades asiatiques qui polluent la vie de Los Angeles. Dans ce dessein, vous évoluerez dans un univers réaliste en 3D des rues de cette ville, qui ont été modélisées au détail près afin de procurer une sensation d’immersion totale. Vous vous déplacerez à pied, en voiture, vous serez armés et vous pourrez utiliser les techniques de combat pour maîtriser ou simplement contrôler un suspect. Les différentes missions qui se succèdent vont vous obliger à vous rendre dans les quatre coins de la ville pour assurer vos mission diverses. Pendant que vous essayerez de trouver le chemin (une carte se trouve sur l’écran pour vous guider), vous recevrez de temps à autre des messages sur la radio de bord alertant l’ensemble des patrouilles disponibles de la commission d’un crime ou délit flagrant. À vous de voir si vous êtes disponible, à côté ou si vous avez autre chose à faire de plus urgent…

Le jeu

Vous commencerez par découvrir la scène d’introduction qui relate les tractations du chef de la division des opérations d’élite, essayant de vous convaincre de reprendre du service, après votre mise à l’écart récente du circuit policier. Vous ne mettrez pas longtemps à accepter (environ 30 secondes…) et en plus à vos conditions, c’est-à-dire vos méthodes de travail musclées voir illégales. Une petite séance d’entraînement au tir de riposte dans un stand de la ville appartenant à la Police, et vous voilà plongé dans le feu de l’action. Infiltrer les mafias et les triades locales pour les éradiquer.

Pour chaque mission, vous aurez droit à une scène cinématique incluant un briefing ou non de la part des différents acteurs prenant part au jeu, délivrant l’indice ou le sens à donner à vos déambulations de voie publique. Ensuite, vous voilà à pied, dans la voiture, et la même routine vous reprend ponctuée d’appels d’urgence (code 11, code 20, code 4, etc.) vous permettant de faire votre travail d’officier de Police. Les combats ne permettent pas une grande liberté de mouvement et nous avons l’impression que nous ne dirigeons pas vraiment notre personnage. Assez frustrant à la longue.

Mais le problème que nous avons rencontré, et le fait que même doté d’un insigne des forces de l’ordre, cela n’a que peu d’influence sur le déroulement du jeu. C’est-à-dire que vous n’êtes vraiment pas obligé de suivre le code de la déontologie qui sied à cette profession pour achever vos missions, ce qui est dommage. Pourtant la jauge « bon flic » est présente en permanence sur l’écran de droite. Après avoir franchi la ligne rouge à plusieurs reprises, mis à part se faire signifier par un message à l’écran que nous sommes un « méchant flic », nous avons pu continuer à jouer.
Car autant incarner un malfrat, cela est plus amusant et moins culpabilisant pour ceux et celles qui ont une conscience approfondie du respect des autres et des règlements en vigueur… :-). Toutefois la violence mise en œuvre, par votre personnage, ne diffère pas de celle dont peut se servir le héros de Quake III, ou de tout jeu « moderne » de guerre (cf. Call of Duty). Il n’est ni plus ni moins violent que les titres vendus dans le commerce faisant appel à ce genre de concept. Mais elle est, dirons-nous, mal utilisée pour donner un sens à ce jeu et surtout envie de le poursuivre jusqu’à sa dernière mission.

L’avis de MacPlus

Ce titre nous a déçus. Même si la prouesse technique de modéliser l’ensemble de la cartographie des rues des Los Angeles et en soi un petit « exploit », les graphismes ne sont pas à la hauteur de ce que nous sommes en droit d’attendre en 2005. Le moteur graphique est souvent à la peine (pour les poursuites à pied par exemple et les scènes de combat de rue). Certains endroits sont assez grossiers dans leur représentation visuelle. De temps en temps vous aurez aussi le loisir de découvrir des bugs graphiques lors des scènes de combat de rue après poursuite pédestre d’un délinquant. Vous l’aurez compris, nous sommes loin d’un Call Of Duty ou d’un Mysth en termes de graphismes…
Le jeu en lui-même devient inintéressant rapidement, après deux poursuites en voiture et une arrestation en flagrant délit en pleine rue, c’est assez répétitif et l’on a du mal à « plonger » dedans.

Le concept sur le papier était pourtant très séduisant, mais la réalisation est vraiment décevante, il n’y a pas d’autres mots. Nous avons volontairement fauché de pauvres passants innocents, du fait aussi de la difficulté de conduire au clavier la voiture de patrouille, et, sur l’écran, on vous indique que vous êtes un « mauvais flic » mais cela n’a aucune incidence sur le jeu. Dommage, car à vouloir intégrer le concept du bien et du mal dans un jeu vidéo ultra-violent, autant que cela fonctionne jusqu’au bout.
Bref, nous déconseillons l’achat de ce jeu aux utilisateurs de Mac qui ne sont pas de réels passionnés du genre, ils jetteraient leurs pièces d’euros par la fenêtre et en plus, risqueraient de blesser quelqu’un… 🙂

– concept séduisant
– modélisation 3D des rues de los angeles, intégrale
– poursuites en voiture, contrôle des passants

– intérêt du jeu et donc sa longévité
– les graphismes
– scènes de combat limitées dans les mouvements
– quelques bugs graphiques
– ralentissement sporadique lors des poursuites pédestres