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DOOM 3, ça « déménage » !

ID Software se propose de réinventer une nouvelle fois le genre FPS ou « Doom-Like », c’est à dire les jeux vidéos de shoot à la troisième personne évoluant dans des univers en 3D (interactif ou pas). Pari tenu…?

MacGregor

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Nous venons de tester le dernier jeu vidéo en français pour Mac distribué par Apacabar (édité par Aspyr) le désormais célèbre DOOM 3. Célèbre, car je vous rappelle, que ce titre ludique avait fait couler beaucoup d’encre numérique lors de sa sortie en mars dernier aux USA. En effet, ce titre demandait une forte puissance de feu « matérielle » pour pouvoir jouer confortablement devant son écran, une puissance visiblement non justifiée, car ce jeu était trop gourmand pour la majorité du parc Mac OS X installé. Et ce, par rapport à ce qu’il demandait comme ressources chez les cousins PC… Serait-il « mal codé » pour notre plateforme ? Bref, une polémique était née. Entre mensonge et vérité, MacPlus vous donne son avis.

Prise en main, installation

La procédure est donc habituelle et ne déroge pas à la règle de la simplicité pour Mac OS. Vous glisserez le dossier qui se trouve à la racine du DVD, et puis vous lancerez le jeu depuis l’icône DOOM 3 glissée au préalable dans le dock. Voilà, vous venez de « perdre » un peu moins de 2 Go d’espace disque en moins de deux minutes.
Avant toute chose, ce jeu demande un processeur G4 cadencé à 1,5 GHz, 512 Mo de mémoire vive – une carte vidéo dernière génération dotée de 64 Mo de Vram et un lecteur de DVD. Si vous n’avez pas ce genre de Macintosh à la maison, ce n’est pas la peine de poursuivre la lecture de ce test car vous ne pourrez pas jouer confortablement selon l’éditeur. Cependant, nous avons pu tester le jeu sur un PowerBook G4 1,33 Ghz doté d’un carte vidéo Radeon (64 Mo) et cela fonctionnait aussi bien que sur notre machine de test. Comme quoi… Reste que pour être sûr de profiter des textures et autres gâteries numériques vous devrez mettre un G5 1,6 GHz sous le capot., là, tout le monde est d’accord. Ceci étant dit, en route pour la morgue martienne… lucienne 🙂

(Nota : nous n’avons rien contre le prénom Lucienne, charmant au demeurant, c’est juste pour les besoins de la rime)

Le début de l’aventure…

Les ruines d’une ancienne civilisation martienne ont ouvertes les secrets de la téléportation. L’UAC n’arrêtera en aucun cas d’exploiter cette technologie qui permet de changer le monde. En tant qu’unité de la marine, vous avez été envoyé en mission dans une usine désaffectée pour la protéger. Votre mission semble simple… jusqu’à l’invasion.

Lancement, scène cinématique et débarquement sur la planète Mars pour venir renforcer les équipes de Marines chargées de la surveillance du complexe d’extraction UCA. Ce dernier est une sorte d’entreprise intergalactique poussée à faire de drôles d’expériences pour de l’argent, et donc, de causer quelques tracas aux « honnêtes » travailleurs. Beaucoup de vos collègues ont disparu, des scientifiques aussi sans aucune raison apparente. Les vivants sont inquiets et semblent assez dépressifs, en tout cas, ils n’ont pas envie de travailler et attendent impatiemment de rentrer sur la Terre.

Vous incarnez une jeune recrue du corps d’élite de l’armée américaine qui est dépêchée en mission (c’est votre première affectation) sur la planète rouge. Mais vous constaterez dès le début que quelque chose ne tourne pas rond à l’intérieur du complexe, sans pour autant savoir quoi. L’ambiance va commencer à se dégrader, la luminosité va baisser et la « mayonnaise » va commencer à monter. Vous ne devrez alors votre survie qu’à de bons réflexes militaires et à une maîtrise sans faille parce que les zombies et autres « cochonneries polygonées » sont légion dans ce complexe glauque…
L’ambiance est extraordinaire. Il faut le dire, quoi qu’un peu sombre au bout d’un moment. Mais cela est indispensable à nous immerger au cœur du complexe, rajoutez des sons terrifiants et vous voilà prêts à faire des cauchemars pendant quelques jours ! Les graphismes sont époustouflants, le moteur utilisé va devenir une référence pour les futurs jeux qui vont se développer. Comme le fut celui de Quake en son temps. Bref, une réussite à tous points de vue dans le domaine graphique. L’interactivité aussi est présente, même si elle est sous-utilisée à mon sens, rendant l’aventure encore plus crédible. Enfin les textures et les ombres sont un vrai régal pour qui a été traumatisé à l’époque par les polygones grossiers de Lara Croft ! J’ai dis les polygones, hein… :)—–

La question qui fâche : peut-on jouer à ce jeu même si on ne possède qu’un « simple G4 » ?

La réponse est sans appel : oui, mais à certaines conditions bien évidemment, cela aurait été trop facile. Vous devrez choisir impérativement la résolution 800 x 600 et le niveau des détails sur « moyen » pour pouvoir jouer dans de bonnes conditions (limiter les ralentissements lors de combats par exemple ou lorsque les portes s’ouvrent). Votre carte vidéo sera obligatoirement dotée de 64 Mo de Vram pour que le jeu puisse vous offrir un minimum de textures. Ce qui a pour effet immédiat d’exclure beaucoup de configurations Mac « anciennes » et de donner à ce titre ludique un caractère élitiste que son scénario dément pourtant ! Le paradoxe est partout même, dans le monde numérique.

Notre machine de test est un PowerBook G4 1,5 GHz, doté d’une carte vidéo GeForce FX Go5200 avec 64 Mo de SDRAM DDR, d’un disque dur 5400trs/mn et de 1,25 Go de mémoire vive. Une « belle machine » mais qui fait office pour l’éditeur de veau numérique afin de jouer à Doom 3, si l’on sent tient à ses recommandations minimales pour s’amuser dans de bonnes conditions. Certes, le biprocesseurs G5 à 2 GHz sera plus à l’aise pour faire tourner ce titre, mais les PowerPC G4 peuvent sans problème (la preuve, ce test…) jouer à ce jeu. Pour les processeurs G4 dont la cadence est inférieure à 1,33 GHz je ne m’avancerais pas trop mais je reste persuadé qu’avec une fréquence égale à 1 GHz (et IMPERATIVEMENT une carte vidéo dotée de 64 Mo de Vram) vous pourrez jouer dans les mêmes conditions que nous.

Conclusion

On se prend au jeu, c’est le cas de le dire. Vous allez vous surprendre à adorer déambuler dans cette base martienne, à plusieurs millions de kilomètres de la Terre, en traquant les zombies tapis dans les coins. En sursautant lorsque un gros carnivore mi-homme mi-berger allemand vous sautera dessus en brisant la baie vitrée !
Pourtant le scénario est pauvre, le déroulement linéaire, mais la mise en scène est brillante et nous sommes rapidement plongés dans l’univers captivant de DOOM 3 dès les premières secondes. Le moteur graphique est de qualité et l’interactivité avec le décor et les personnages, quoique imparfaite encore, se révèle une « arme » redoutable pour vous empêcher de décrocher.
Je conseille ce titre aux utilisateurs de Mac qui possèdent la configuration « minimale » testée ici, pour remplacer la sieste estivale. Ils ne dormiront pas faites-moi confiance…

– Graphismes et les décors
– Ambiance globale
– Sauvegarde rapide
– 100% en langue française (pas de sous-titres)
– Le moteur graphique, une réussite
– Interaction avec les personnages et le décor (sous utilisée)

– Trop gourmand
– Scénario « pauvre », c’est affligeant !
– Peut faire vraiment peur aux enfants de bonne famille 🙂
– Le prix de 55 €