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Vivaldi, navigateur d’opérette ?

Vivaldi, le nouveau navigateur du fondateur d’Opera se destine aux utilisateurs avancés. Découverte des principales fonctionnalités de ce navigateur parmi tant d’autres.

bpepermans

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Vivaldi, navigateur d’opérette ?

Depuis l’arrivée de Safari et l’avènement du moteur Webkit repris par de très nombreux acteurs, les navigateurs web ont tendance à tous jouer la même partition, sur un air de marche funèbre pour les quelques irréductibles qui n’ont pas suivi la tendance.

Malgré tout, Jon von Tetzchner (co-fondateur d’Opera) dévoile Vivaldi, aujourd’hui un nouveau navigateur basé sur le moteur Chromium qui anime Opera ou Google Chrome sur la base de Webkit (encore).
Cette emprise de Webkit et de ses dérivés sur le web est au bénéfice de l’utilisateur et des développeurs (finis les rendus de pages web différents selon le navigateur) car elle déplace la guerre des navigateurs sur le terrain de la fonctionnalité.

Interface minimaliste et personnalisable

Vivaldi pousse la chansonnette du minimalisme au maximum avec une interface plate et sans saveur. Seule la coloration de l’interface liée au contenu visité saura égayer votre fenêtre sur le web.

Dans les réglages, hors les options classiques, vous retrouverez de nombreux paramètres permettant de placer les différents éléments où cela vous chante.

Toujours au titre de la personnalisation, si cette première version fait l’impasse sur les extensions chères à bon nombre d’utilisateurs, celle-ci intègre tout de même un menu permettant d’appliquer des transformations souvent moins utiles qu’originales.
Blocage des publicités, filtre de couleur appliqué au contenu, rotation des images à 45° (sic !), mise en avant de la structure du document, etc.

Quelques outils originaux

La première saison de Vivaldi inaugure de nombreux outils dédiés aux “power users” et met l’accent sur des fonctionnalités conçues pour ceux qui souhaitent naviguer le plus efficacement et rapidement possible.

Les “Quick Commands” permettent de lancer des actions au clavier à la manière d’un lanceur tel qu’Alfred.

Les “Notes” vous offrent d’associer un écrit court et une copie d’écran aux sites visités et de les organiser grâce à des tags.

À la manière de Safari sous Yosemite, les “Speed Dials” donnent accès à vos favoris organisés sous forme de dossiers.

Les “Tab Stacks” sauront vous aider à faire le tri dans les (trop ?) nombreux onglets ouverts en vous permettant de les grouper d’un simple glisser/déposer. Les onglets disposent, groupés ou non, affichent tous un aperçu au passage de la souris, un comble pour un navigateur qui tente de mettre l’accent sur le clavier…

Le navigateur à tout faire

Dans les nouveautés à attendre lors des prochaines pré-versions, il y a l’intégration d’un logiciel de messagerie (à associer ou non avec le service web de Vivaldi), la synchronisation des notes, favoris, historiques et sessions entre les différents appareils (qui recevraient leur propre itération de l’outil ?), la navigation exclusivement au clavier (nommée “Spatial Navigation”) ainsi que la prise en charge des extensions.

Si parmi ces fonctionnalités annoncées certaines seront essentielles pour que Vivaldi ne soit pas une nouvelle Arlésienne des navigateurs web, d’autres telles que la messagerie semblent tout à fait dispensables tant elles risqueraient d’alourdir un outil qui se veut efficace.

Au stade de “Tech Preview”, Vivaldi est déjà relativement stable mais quelques outils de base, tels que la barre des favoris et les extensions, lui manquent.

En 2015, lancer un nouveau navigateur web peut sembler un pari fou que seuls des acteurs comme Microsoft avec Spartan pourraient envisager, mais attendons de voir si Vivaldi saura suivre le tempo des mises à jour de ses concurrents et se mettre suffisamment rapidement au diapason en termes de fonctionnalités.

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