Suivez-nous

Applications

Écrire des scénarios avec Storyist sous OSX

Storyist fournit pléthore d’outils pour l’aide au scénario sur Mac. Mais n’es­saye-t-il pas d’en faire trop ?

Urbanbike

Publié le

 

Par

00.png

Nos Macintosh comme nos iPads sont assurément de fantastiques machines à écrire. Certains des traitements de texte disponibles sous OSX sont spécialisés, dédiés. Celui qui suit est orienté écriture de scénarios.

Comme pour les autres outils visités précédemment, ce sont majoritairement les habitudes d’écriture anglo-saxonnes qui l’emportent dans l’organisation des options proposées et, ce, à la grande tristesse des utilisateurs francophones qui aimeraient trouver celles nécessaires à leurs usages.

Après Highland puis Slugline (voir nos billets précédents), nous avions envie de jeter un oeil sur Storyist (54,99 €) dont une nouvelle version est sortie en décembre. Celle-ci tourne sous OSX 10.9 au minimum, autant le savoir de suite…

D’emblée, si vous souhaitez un outil touffu, paramétrable avec une grosse pincée de Word pour le gestion des formats styles, voir même deux doigts de Scrivener (39,99 €) …pour la gestion du mode plan avec son sempiternel panneau de liège, ne cherchez plus, c’est quasiment ça…!

Par contre, si vous souhaitiez utiliser un outil léger et discret que l’on arrive même à oublier sur l’écran, il est clair que les deux applications testées précédemment s’avèrent plus conformes à cette saisie minimaliste dite sans distraction.

  • Alors, est-ce que ça numérote les séquences…? Après vérification, non.
  • Est-ce que les styles sont paramétrables à la convenance de l’auteur…? A priori, oui mais avec des limites (voir au-dessus…!).

En effet, la grande force de Storyist repose sur les formats styles mais sans option de numérotation, tant pis pour les auteurs français.

**Ça exporte et ça importe…

D’emblée, levons les secondes interrogations : que ce soit du RTF, du texte pur, du Fountain, du Word ou du Scrivener et, bien entendu, des fichiers .fdx issus de Final Draft (169,99 €), pas de souci…!

Nous avons ainsi importé nos précédents essais au format Fountain… Et, bien entendu, cela fonctionne dans l’autre sens, ça exporte dans les formats mentionnés, sans oublier que vous pouvez générer des ePub, du PDF ou des fichiers pour Kindle.

Et avec des subtilités de conversion/nettoyage de texte que vous pouvez activer lors de l’export à défaut de les employer au moment d’écrire.

**Gestion de styles…

Si vous appréciez la possibilité de paramétrer au quart de poil vos styles, tant pour la saisie que l’impression de votre production vers vos clients, vous allez être comblé.

Il existe des modèles près à l’emploi que vous pouvez dupliquer pour réaliser vos variantes et ajouter ces dernières comme autant de nouvelles templates personnelles.

À l’inverse, il est possible d’oublier cette mécanique en masquant les panneaux assurant leur paramétrage…

**Mode Plan ou fiches…

En dehors de ce paramétrage de styles qui emprunte à Word, les utilisateurs de Scrivener vont retrouver le même fond de liège et une égale capacité à déplacer, réorganiser des fiches colorées, des ensembles… Ici, c’est à l’utilisateur de faire son choix dans les multiples possibilités de présentation…

Il est également possible de lister tout le travail d’écriture sous la forme d’un long mode Plan (même si cela peut sembler redondant avec l’affichage dans le panneau de gauche…) avec un rappel du versionning… Notez les subtilités dans le panneau de droite qui permettent aussi de se fixer également des objectifs en terme d’écriture …et repérer les jours où l’on a réellement fourni du contenu…

**Des préférences riches à explorer…

Si dans l’interface, il y a déjà matière à se perdre tant certaines options sont redondantes avec les menus…

…l’exploration des panneaux des Préférences n’est pas en reste et permet d’automatiser la création des nouveaux documents avec le modèle de son choix, de définir nombre d’options subtiles mais également de se créer des raccourcis de son choix pour les dialogues (…la mauvaise adaptation de la dernière copie d’écran est du rédacteur de ces lignes), pour optimiser les enchainements…

Bref, du lourd qui nécessite un investissement important dans une application qui reste en langue anglaise.

Bref, nous sommes à mille lieux de la simplicité de Slugline (relire notre test ici) et son panneau de préférences qui affiche simplement “I prefer writing”…!

**En forme de conclusion…

Pas question d’écrire un gros scénario pour se rendre compte du hiatus entre le produit cité précédemment et celui-ci… En effet, Storyist offre une approche nettement plus bureautique — sans que ce terme soit péjoratif — de la préparation de ses scénarios à l’inverse de la discrétion d’un Highland ou de la philosophie de Slugline.

Les divers modes d’affichage du travail d’écriture (texte pur formalisé par des formats styles, fiches ou encore cet outline qui offre un suivi précis des étapes d’écriture — drafts) devraient satisfaire tous ceux qui ont besoin d’agir en profondeur sur leur outil de travail…

À noter que Storyist propose de fonctionner de concert avec une version sous iOS, Storyist for iOS (8,99 €) sur laquelle nous reviendrons. C’est un point non négligeable d’autant que la version iOS est francisée et reprend les fonctionnalités essentielles de la version Macintosh. Souhaitons que la version OSX suive en terme de localisation.

Bref, une approche différente des outils dédiés à l’écriture de scénarios qui peut séduire si l’on aime se rassurer avec une interface massive et une myriade d’options.

Mille moines, mille religions dit le proverbe.