Suivez-nous

Réseau

25 ans de Mac : Safari

neilime

Publié le

 

Par

safari4.jpg

Présenté en 2003 par Steve Jobs au cours de la MacWorld de San Francisco en même temps que Keynote, Safari est un navigateur web conçu pour bousculer le train-train des développeurs de navigateurs sous Mac.

La première raison donnée par Apple, alors en pleine reconquête, est l’utilité d’un navigateur rapide. i-Bench place Safari 1 en pôle position devant Internet Explorer 5, Netscape 7, Chimera (ancien Camino) que ce soit dans le temps de chargement des pages, l’exécution de Javascript ou le temps de lancement du navigateur. Et depuis l’arrivée de Mac OS X, la vitesse n’était en effet pas le point fort des navigateurs, le défilement en particulier était plutôt désagréable.

Seconde raison du lancement, l’innovation. Si on avait compris depuis longtemps chez Apple qu’internet serait un élément majeur dans la course aux parts de marché, il était important pour la Pomme de ne pas s’éparpiller lors des premières années du retour de Jobs aux commandes. Une fois la machine relancée, Apple se permet une nouvelle incursion en terrain peu connu avec un navigateur à l’interface utilisateur très simplifiée.

Mais pour alléger le travail des ingénieurs de Cupertino, Apple a choisi de ne pas partir de zéro pour concevoir son butineur : c’est le moteur KHTML de Konqueror (navigateur sous Linux) qui sert de base au moteur de rendu WebKit d’Apple, de même que le JavaScriptCore d’Apple se repose sur le moteur KJS. La collaboration entre les développeurs fut d’ailleurs chaotique les premiers mois, les développeurs du côté libre se plaignant d’un accès limité à la branche de développement créée par Apple, en contradiction avec les termes de la licence GNU LGPL.

Cela conduit à partir de 2005 à la mise à disposition du code de WebKit et JavaScriptCore sur OpenDarwin.org.

Avec en tête de proue David Hyatt (à l’origine de Chimera et Firefox), embauché chez Apple depuis 2002, Apple se lance dans une course aux standards avec notamment la volonté de respecter au plus près et le plus rapidement possible les standards HTML et CSS dont Microsoft se désintéresse depuis plusieurs années et que la fondation Mozilla peine à promouvoir seule.

Safari devient le premier navigateur à passer le test Acid2 et fait la course avec Opera pour celui qui passera en premier le test Acid3.

safari4.jpgUne fois Safari solidement installé sur le bureau des utilisateurs de Mac OS X et dans diverses applications comme Mail ou plus tard Dashboard, installé par défaut sur Mac OS X depuis sa version 10.3 Panther, Apple lance Safari à l’attaque de nouveaux horizons.

D’abord avec la présentation de l’iPhone en janvier 2007 puisque le navigateur intégré au téléphone se base évidemment sur les moteurs de Safari avec quelques procédés ingénieux pour faciliter la navigation sur un écran tactile forcément plus petit qu’un écran d’ordinateur. Mobile Safari ouvre la voie à la consultation d’un internet complet sur un téléphone, une avance pas encore complètement rattrapée par ses concurrents, sauf en partie pour ceux qui, comme Nokia, ont choisi d’utiliser le moteur WebKit.

Mais attaque également côté Windows avec la présentation à quelques jours de la sortie de Safari Mobile, d’une version beta pour XP/Vista de Safari 3 qui peine toujours à décoller ailleurs que chez les utilisateurs de Mac quand ils sont sur un poste Windows… et encore.

Sortie en août 2008, la version 4.0 de Safari est désormais à la lutte avec Firefox et Opera en terme de rapidité d’exécution des scripts JavaScript avec son nouveau moteur SquirrelFish (maintenant en version extrême) et en terme de rendu web, notamment avec le test Acid3.

En terme d’adoption, malgré la tradictionnelle faiblesse de l’été, Safari est sur une courbe ascendante depuis son lancement et a frôlé, d’après NetApplications, la barre des 8% de part de marché en décembre 2008.

25 ans de Mac par MacPlus

Safari sur Apple.com