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Economie

Browett : les nuages s’amoncellent

iShen

Publié le

 

Par

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Après le mea culpa un brin piteux d’hier censé éteindre l’incendie qui couvait, on pouvait penser que les conséquences de la bourde de John Browett sur la réorganisation très discrète des Apple Store n’iraient pas au delà de ces brèves excuses.

Mais les faits sont têtus, et lorsqu’on annonce tout de go que les réductions horaires étaient une erreur, il ne fait pas bon constater qu’en Angleterre et au Canada, on continue de constater de gros changements dans la gestion horaire des employés des Apple Store. Comme si finalement un haut cadre d’Apple pouvait annoncer une décision non suivie d’effets 24 heures plus tard. Du jamais vu, ou presque.

Là où le navire Browett risque de se prendre une lame de fond, c’est lorsqu’on apprend que ces réorganisations, censées n’être que temporaires, un essai, pourraient bien être une stratégie claire et bien établie de Browett lui-même et non un un simple cafouillage. En effet, le site ifoAppleStore, souvent bien sourcé, a réussi à se procurer les ordres directs de Browett distillés aux directeurs de différents Apple Store. Et le contenu est rien moins qu’accablant s’il s’avère juste :

– Cesser les campagnes de recrutement
– Ne plus faire de promotions
– Licencier imédiatement les employés encore en période d’évaluation
– Réduire les heures travaillées pour les employés qui ne font pas de plein temps
– Réduire ou éliminer les heures supplémentaires
– Licencier les employés ne pouvant travailler que plus de 32 heures par semaines sans aucun temps partiel.

Vu le niveau de rentabilité record des boutiques d’Apple, on est en droit de se demander pour quelles raisons réelles il y aurait nécessité à réduire à ce point dans les comptes, au risque d’abaisser significativement le salaire d’employés qui ne sont déjà pas les mieux payés de leur secteur. Le souci vient sans doute de l’origine professionelle de Browett : Dixon.

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Une boutique Dixon

L’entreprise a certes été florissante sous le règne de Browett mais la gestion des produits y est bien différente que chez Apple. Les longs couloirs de marchandises s’étirent dans des lieux ressemblant plus à des entrepôts de stockage avec des vendeurs en bout de rayon qui ne savent rien de ce qu’ils proposent à la vente : il ne faudrait pas que la version 2.0 des Apple Store ressemble à ce type de boutiques qui sont au haut de gamme ce que la restauration rapide est à la gastronomie.

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