Craigslist, modeste des annonces

Publié le

31 mars 2008 à 08:00

Par

Talkinghead

Toutes les sociétés ne peuvent pas se vanter d’avoir un tel profil à leur tête : avec sa gueule d’acteur, on imagine mal Jim Buckmaster, le patron de Craigslist, dans une boîte internet. L’histoire ne dit pas s’il avait joint sa photo en postant son CV justement sur Craigslist, spécialiste des petites annonces en ligne depuis les balbutiements du réseau, qui l’a engagé ! Toujours est-il que ce boss qui empile les descriptions d’« anti-establishment, communiste et anarchiste » sur sa biographie express, en plus d’être « ridiculement grand », se plaît à déjouer les stratégies comportementales du milieu des affaires. Le management ? Pas son truc. L’argent ? Il dédaigne les riches dont les seuls problèmes sont de trouver à quoi le dépenser plutôt que d’œuvrer pour les autres…

Non content d’avoir cuisiné du tofu, il mène la destinée de la société fondée en 1995 par l’ancien d’IBM Craig Newmark, qui compte 25 employés dans sa petite demeure victorienne de San Francisco. Et qui s’étend comme une grande : les utilisateurs de ses annonces gratuites organisées par villes peuvent soumettre d’eux-mêmes de nouvelles cités. Craigslist regroupe actuellement 450 listes dans plus de 50 pays. Les annonces sont gratuites, et la section France compte Bordeaux, Lille, « Loire valley », Lyon, Marseille, « Nice / cote d’azur », Paris, Strasbourg, Toulouse. Seules les annonces d’offres d’emploi de 20 villes américaines et des annonces d’immobilier sur New York font tourner la machine Craigslist, entre 25$ et 75$. Le revers de la médaille ? Beaucoup de spams (qu’on peut signaler pour le faire rayer), des attrape-nigauds en masse et une interface rarement en français…

L’inscription et la publication d’annonces sont gratuites (sauf cas mentionnés plus haut). Ah, et l’icône des pages Craigslist ? Désarmante !