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Economie

Free négocie pour racheter les fréquences de Bouygues

iMike

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Si sur la scène publique, les mots d’oiseau volent entre Bouygues et Free, dans les coulisses c’est une autre paire de manches beaucoup plus cordiale. Bouygues, tout à sa volonté d’acquisition de SFR (le dossier de rachat est désormais entre les mains de Vivendi, maison-mère de l’opérateur), a marqué des points face à son concurrent Numericable, autre prétendant à l’acquisition de SFR. Free annonce en effet être en négociation pour racheter le portefeuille de fréquences 2G/3G/4G de Bouygues, pour une somme qui pourrait se monter jusqu’à 1,8 milliard d’euros – quand on sait que Free paie à Orange l’itinérance de son réseau 3G 700 millions, ce serait là une excellente affaire pour l’opérateur trublion. Free pourrait ainsi cesser d’investir dans le déploiement de son propre réseau, et en passer directement par celui de Bouygues – le plus étendu en terme de 4G. Quant à Bouygues, il donnerait ainsi de sérieux gages à l’Autorité de la concurrence, si jamais Vivendi devait donner son accord à cette acquisition.

Gardons à l’esprit que ce rachat des fréquences de Bouygues ne s’entend que si Bouygues peut effectivement racheter SFR. En terme de concurrence, Iliad (Free) estime que « dans une configuration de marché revenu à trois acteurs, cette opération permettrait à Free Mobile d’accélérer sa dynamique commerciale ambitieuse au bénéfice du consommateur dans un contexte de concurrence par les infrastructures en renforçant considérablement son autonomie et son portefeuille de fréquences  ». Du côté de Bouygues, on assure que « sans atténuer la très vive concurrence qui règne sur le marché français, cet accord, tout comme la fusion Bouygues Telecom SFR, contribuerait au retour du secteur de la téléphonie mobile à un équilibre permettant de dynamiser l’emploi, de réaliser les investissements souhaités par les pouvoirs publics et de développer la qualité de service et l’innovation au bénéfice des consommateurs ».

Avec un marché détenu par trois opérateurs au lieu de quatre, les consommateurs sont-ils gagnants ? Sans doute pas, même si chez Bouygues on serine que le prix des abonnements n’augmentera pas.

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