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Test du Stylus Fineline de Wacom

Wacom a renouvelé sa gamme de stylet, et le Fineline, produit relativement accessible, revendique fort sa pointe fine et sa sensibilité à la pression. Change-t-il la donne en matière de dessin sur iPad, et globalement sur iOS ?

Urbanbike

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Sur votre iPad, Wacom stylus fineline ou stylet classique à pointe en caoutchouc…? Moins chers – on trouve des stylets à quelques euros – ces derniers ne permettent pas de bénéficier d’une pointe fine, ni de la sensibilité à la pression, deux promesses des Fineline de Wacom. Promesses tenues ?

Les écrans tactiles ont changé notre rapport aux logiciels de dessin. Plus besoin de clavier et de souris sur un iPad, un stylet permet de retrouver la sensation de l’écrit, de dessiner sur son écran. Wacom propose son Fine liner à pointe dure sensible à la pression (mais pas sur n’importe quelle application, nous y reviendrons à la fin). Un Stylet de compétition pour crobarder (langage d’architecte) mais non exempt de remarques à l’usage… Explications…!

Toujours complexe de tester un produit surtout quand le service de presse vous expédie une chouette collection de stylets…!

Au lieu de déballer le stylus solo ou le stylus duo (splendides…!), j’ai utilisé mon propre stylus à point de caoutchouc qui a les mêmes caractéristiques hormis un look plus ancien et des signes d’usure…!

En effet, le rédacteur de ce billet va se prononcer à titre personnel. J’emploie un stylet Bamboo Wacom depuis mi-2011 et j’ai déjà remplacé par deux fois la pointe caoutchouc de ce dernier qui a fini par céder, assez normal dans le cadre d’un usage régulier. En 2011 également, j’avais acquis un Stylet Dagi que je trouvais bruyant. En effet, le tapotement de la pointe dure contre l’écran de l’iPad est fort désagréable à l’usage. Néanmoins, les deux stylets cités ont la particularité de fonctionner tant sous iPhone que sous iPad, point à conserver en mémoire

Fineline

Wacom vient de sortir son Bamboo Stylus Fineline qui a été optimisé pour tourner en Bluetooth sur l’application développée par Wacom, Bamboo (gratuite avec nombre d’achats intégrés), version 2.4 à ce jour et, notez-le, exclusivement réservée au iPad.

Dans la boite ci-dessus, vous trouverez le Stylus et un connecteur USB pour recharger ce dernier…

L’opération n’est pas compliquée mais elle nécessite de votre part de bons yeux pour connecter les deux éléments, d’être ferme et précis…

Rechargez deux bonnes heures (pour 26 heures d’usage continu) avant de pouvoir ensuite passer aux choses sérieuses…!

Manifestement, l’expérience des uns ne profite pas aux concurrents et je suis réservé sur l’emploi du fineline même si je lui trouve des qualités.

Ce qui m’agace en premier lieu, c’est le bruit…!

Oui, vous avez bien lu (sic !), le bruit de la pointe du fineline sur la vitre de mon iPad. Or dessiner avec le fineline est une action assez troublante versus le Bamboo à pointe caoutchouc…!

Si je dessine sur un iPad, c’est également pour son silence, je désactive tout ce qui ressemble de près ou de loin à la possibilité de souligner les actions avec un accompagnement sonore…!

Ensuite, je trouve discutable la promesse marketing qui proclame vous tenez le fineline et vous pouvez laisser votre paume et vos doigts traîner sur la vitre. C’est excessif…! Ou j’ai de très gros doigts… Non, je macule toujours consciencieusement le bas de ma page écran de petits points de contact, cela ne change pas grand chose à mon expérience utilisateur même si je reconnais que c’est moins abomifeux qu’avant.

En troisième lieu, il faut impérativement désactiver les contrôles et les gestes pour éviter d’afficher soudainement l’accès au wifi, Bluetooth, etc. Ou se retrouver dans une autre application.

Il m’arrive souvent de ne pas prendre en compte ces avertissements. Mais l’application Bamboo Paper à une sérieuse tendance à me rappeler de le faire, ce qui n’est pas toujours le cas pour ses concurrents dont Noteshelf désormais en version 8.9 (…et iPad uniquement également).

Plus agaçant — mais je peux mettre cela sur l’âge de ma tablette — le retard à l’allumage ! Je m’explique : au bout d’un moment, il peut y avoir un décalage entre la pointe du stylet et ce qui est tracé, phénomène inconnu avec une pointe caoutchouc.

Parfois, sur une première ligne d’écriture, c’est fluide et je crois que cela fonctionne. Mais ce n’est plus le cas aux lignes suivantes. Je n’évoque pas les dessins d’architecture à main levée. Certes, je dessine vite, certes mon iPad 3 est ancien…

Et puis, pour finir, ce fineline se recharge et a besoin d’énergie. Bref, peut tomber en carafe alors que je ne me suis jamais posé la question avec le Stylus Wacom à pointe caoutchouc.

Ne surtout pas égarer ou oublier le bout de câble avec sa connectique miniature, assembler sans forcer cette dernière à l’arrière du stylet, se connecter et attendre quelques minutes que ça se recharge pour continuer à dessiner ou prendre des notes.

Pour achever ce tour d’horizon, ma pointe caoutchouc est utilisable sur mon iPhone comme mon iPad (le Dagi également), ce qui n’est pas le cas du fineline qui ne fonctionne que sur iPad.

Bref, assez frustrant pour 59,90 € sur un iPad un peu ancien. Si vous être pressés, sautez ce qui suit pour atterrir sur l’application Bamboo qui conclut ce billet…

Quid du

Duo ou Solo ?

Que dire des modèles plus classiques, Duo ou solo ? Mon vieux Bamboo correspond au modèle solo sauf qu’il n’existait alors que des versions noires. Désormais; vous pouvez acquérir un Stylus dans des couleurs franchement décoiffantes mais également des pointes de remplacement pour les premières générations.

Duo ou Solo, quelle différence…?

Solo ne fait que Stylus pour dessiner sur iPad ou iPhone (19,95 €) ; Duo propose à l’autre extremité un stylo à bille (29,90 €). N’oubliez pas le Stylus mini qui s’accroche via la sortie son (9,90 €).

À l’usage, le Stylus original avec pointe en caoutchouc offre de notables avantages…!

– Aucun bruit à l’usage,
– fonctionnant sur iPad comme sur iPhone,
– aucun besoin de le recharger,
– rustique et économique, surtout si vous avez tendance à égarer vos petites affaires…!

Bref, merci à Wacom de proposer cette alternative en terme de stylets… Mais si vous avez un iPad de course, pourquoi ne pas essayer le fineline

Et Bamboo Paper…?

J’étais tenté d’en finir là…

Mais, de fait, Wacom a une botte secrète, son application Bamboo sur iPad, la seule qui explique cette différence de prix entre fineline et pointes en caoutchouc

Et sur cette application (…spécifiquement pour le moment), le fineline gère la pression dès lors que la connexion bluetooth est activée…

Ah, mais en voilà une bonne nouvelle.

Déjà activer le bluetooth…

Puis activer le stylus…

Cette action permet d’ailleurs de débloquer le pack ad hoc

En effet, l’application est gratuite, on peut acquérir séparement ses modules par petits bouts, outils de dessin comme carnets spécialisés…

Or l’achat du Fineline débloque, lui, un pack d’options.

Et donc de choisir le carnet de son choix…

Chaque carnet proposant ses propres options (le modèle artiste des fonds noirs somptueux)…

À vous désormais de crayonner…

En piochant dans les outils de dessin (ici, toutes les options remontées pour le besoin de la copie d’écran)

Les sets de couleurs (idem, montage)…

Et à vous les crobards divers et variés (…vous n’aurez pas de difficultés à faire mieux…!). la gestion de la pression demande un peu de… doigté et de se familiariser avec l’ensemble… dont le glissement très (parfois trop) rapide de la pointe sur la vitre de l’iPad.

Pour mémoire : Le bouton latéral du Fineline permet d’ailleurs d’alterner entre gomme et outil de dessin.

Néanmoins, il reste à l’utilisateur à dompter (littéralement…!) ce produit selon ses besoins mais clairement, ce Fineline SANS Bamboo Paper offre peu d’intérêt alors que n’importe quel Stylus à pointe en caoutchouc est quasi universel et permet de travailler sur n’importe quelle application de dessin…

À méditer…!