La longue route de Siri Eyes Free
On est donc bien loin de la pléthore de constructeurs annoncée en 2012. Wired a interrogé sept fabricants de voitures, qui indiquent tous peu ou prou qu’il faudra prendre son mal en patience pour voir Eyes Free dans leurs véhicules. GM explique de son côté que l’implémentation de la fonction prend du temps et nécessite un travail de développement d’autant plus long qu’Apple souhaite proposer un package complet de services – ce qui a obligé le constructeur à revoir de fond en comble le logiciel soutenant son système de divertissement et d’informations embarquée. Outre la gestion des appels, Eyes Free doit également pouvoir gérer la bibliothèque iTunes, l’envoi et la réception de messages texte, vérifier les rendez-vous.
De plus, dans le cas de GM (mais aussi d’autres constructeurs), le système maison MyLink embarque déjà un système de reconnaissance vocale, qui doit composer avec celui de Siri… Il arrive donc parfois que la radio de la voiture nage en pleine confusion, ne sachant plus à quel système se vouer. L’article indique également que les lignes de production des constructeurs sont beaucoup moins flexibles que celles d’Apple : un modèle de 2014 a été mis au point il y a cinq ans. Roger Lanctot, analyste spécialiste de l’électronique automobile, rajoute qu’après une période d’engouement pour Eyes Free, dix mois plus tard les constructeurs automobiles se rendent compte que la fonction souffre de ses propres limitations et que Siri n’est finalement qu’un service de reconnaissance vocale de plus, éloigné de leurs préoccupations spécifiques.