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Macbook Pro Unibody 17 : le test !

Le “petit” dernier de la gamme Unibody avait pris quelque retard. En dépit de quelques soucis de lancement, cela valait la peine d’attendre. MacPlus a testé pour vous…

Boro

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MBPro5_2_5_copie.pngImpatiemment attendu depuis sa présentation le 4 janvier dernier par Phil Schiller, la version 17 pouces de diagonale du MacBook Pro «Unibody» a finalement rejoint ses premiers destinataires au début du mois de mars, avec une poignée de semaines de retard. Ce n’est d’ailleurs pas un précédent : lors du changement radical de design à l’occasion du switch vers Intel, le MacBook Pro 15 pouces Core Duo avait été livré mi-février 2006, après avoir eu les honneurs du Moscone West le 10 janvier précédent et avec lui aussi plusieurs semaines de retard. Quant au modèle 17 pouces qui l’avait suivi, il avait fait son apparition à la fin avril de cette même-année 2006.

Nous avions testé pour vous le modèle Unibody 15 pouces annoncé le 15 octobre (lire Macbook Pro Unibody : le test), avec une configuration respectable (processeur Core 2 Duo 2,53 GHz à bus frontal 1 066 MHz et 6 Mo de cache, 4 Go de mémoire vive SDRAM DDR3 à 1066MHz, NVIDIA GeForce 9400M + 9600M GT avec 512 Mo et Serial ATA de 320 Go à 5 400 tr/min) qui s’était d’ailleurs fort bien comportée.

Nous avons passé au crible une configuration standard, millésimée 5,2 (écran LED 17 pouces, processeur Core 2 Duo 2,66 GHz à bus frontal 1 066 MHz et 6 Mo de cache, 4 Go de mémoire vive SDRAM DDR3 à 1066MHz, NVIDIA GeForce 9400M (256 Mo) + 9600M GT avec 512 Mo et Serial ATA de 320 Go à 5 400 tr/min), du nouveau «modèle-amiral» de la marque, lequel reste largement apparenté à son “sister ship” de 15 pouces. Celui-ci vient d’ailleurs de voir sa configuration mise à niveau dans la foulée, avec le même Core Duo à 2,66 GHz.

Présentation

MBPro5_2_copie.pngComme à présent l’ensemble de la gamme d’Apple, Mac Pro compris et à l’exception de l’Xserve – pour combien de temps encore, puisqu’il est désormais signalé indisponible pour 3 à 4 semaines ? – le Macbook Pro est livré dans une valisette de carton blanc, aux dimensions réduites au minimum. C’était d’ailleurs aussi le cas pour les autres modèles de la gamme Unibody qui l’avaient précédée ; la réduction du volume du packaging, mise en avant par la firme dans sa communication institutionnelle, implique à présent de protéger la face supérieure de la machine par une plaque de mousse collée à l’intérieur de l’emballage. Le carton blanc généralisé favorise sans aucun doute les économies d’échelle et le recyclage, en même temps qu’elle véhicule une image “clean” et moins sophistiquée… En attendant le stade ultime avec un packaging couleur Kraft et une poignée en cordelette, pas sûr que la mousse qui préserve actuellement l’écran de verre des aléa du transport en facilite le recyclage.

Sans surprise, et comme à nouveau dans l’ensemble de la gamme nomade, on trouve dans le carton, logés sous et sur le côté de la machine, l’alimentation ; une pochette de carton noir avec la documentation papier ; les 2 DVD d’installation et de restauration du système ; et bien entendu le traditionnel chiffon anti-statique destiné à l’écran de verre, ainsi que l’encor indispensable carré d’autocollants de la marque. Par contre, toujours pas le minimum syndical en ce qui concerne les adaptateurs vidéo : Apple n’a sans doute pas poussé sa réflexion jusqu’à calculer l’empreinte carbone d’un adaptateur qui voyageait seul par La Poste… (lire Apple, entre Green IT et tableau noir) :langue—–

Premières impressions

MBPro5_2_4_copie.pngComme pour le modèle 15 pouces, le premier contact est très agréable, et les fidèles de la marque ne seront pas dépaysés, a fortiori les tenants du Macbook Pro ou Powerbook 17 pouces. Mais plus encore que sur les modèles lancés en octobre, c’est l’impression d’immensité de l’écran brillant qui domine lorsque l’on soulève le capot, impression qui perdure lorsque «la bête» est allumée du fait de l’entourage noir de l’écran. Noire également est la charnière centrale de l’écran.

Nouveautés

Là encore, le terme de gamme – ou de rationalisation de la conception – n’est pas usurpé : comme pour les modèles 13 et 15 pouces au nouveau design, l’ensemble des ports a migré du côté gauche, tandis que le lecteur SuperDrive est lui parti du côté droit, à la mode des Macbook ou de feu l’iBook. Seule différence avec le 15 pouces, la surface plus importante de la carte-mère autorise, comme pour la génération précédente, la présence de 3 ports USB avec de part et d’autre le Firewire 800 et le mini-Display Port. Outre le port Magsafe pour l’alimentation, Apple a maintenu un port Ethernet Gigabit RJ-45, une entrée casque, micro, et un port Express Card au format 3/4.

MBPro5_2_5_copie-2.pngNous l’avons mentionné, l’écran LED brillant d’une résolution de 1920×1200 est recouvert de verre et entouré de noir, plus finement que sur le 15 pouces ; une option «mate» anti-reflets est également disponible en configuration à la demande sur l’Apple Store en lige, moyennant un surcoût de 45 €. Dans ce cas, le tour d’écran sera gris comme celui du Macbook air.

Le trackpad est là aussi plus grand, et entièrement cliquable, et comme sur ses petits frères il a désormais sa rubrique pour lui tout seul, accompagnée par un dicdacticiel vidéo qui décrit les différentes gestuelles. On l’aura deviné, les touches du clavier rétro-éclairé sont tout aussi noires que celles du reste de la gamme sur une configaration inaugurée avec le Macbook air, et qui est désormais aussi celle livrée en standard avec l’iMac.

MBPro5_2_4_copie-2.pngQuant au dos, il est désormais lisse comme des fesses de bébé puisqu’une intervention sur la nouvelle batterie n’est prévue qu’à titre excetionnel, en atelier, au regard de sa durée de vie annoncée de 1 000 cycles.

Design

Annoncé comme une rupture radicale dans la conception de ses machines (lire : Quand le Mac redevient œuvre d’art, le design Unibody est obtenu à partir d’une plaque d’aluminium grosso-modo de l’épaisseur de la machine ; celle-ci est littéralement évidée par décolletage numérique, jet d’eau hyperbare et découpe laser. Les chutes d’aluminium sont ensuite récupérées, puis recyclées.

L’allure générale, avec le clavier noir, comme la charnière et le tour de l’écran, rompt tout de même quelque peu avec ce que le habitués ont pu connaître depuis 2003 avec le design «tout alu» des Powerbook, ou même en 2001 avec le Titanium. C’est une affaire de goût, sans doute pas forcément anodine quand on connaît l’attention que portent Apple et ses dirigeants au design de leurs produits : si les aficionados peuvent parfois se montrer circonspects vis-à-vis de celui-ci, en revanche les utilisateurs de PC ou les «informatiquement vierges» ne manquent pas de s’exclament spontanément devant ce nouveau design. Alors, une nouvelle machine à switcher, moins intimidante qu’à l’ordinaire ?—–

A l’usage

C’est un véritable coup de cœur. La résolution, la luminosité et le confort procuré par la largeur de la dalle, le «grain» au toucher des surfaces du repose-mains – toujours aussi large sur le 17 pouces – et du trackpad, les fonctionnalités de celui-ci et l’autonomie de la batterie en font un véritable plaisir à l’utilisation.

Des améliorations notables

Le trackpad qui avait connu quelques soucis de mise au point sur le modèle 15 pouces est désormais un véritable régal à l’utilisation, et permet de se passer désormais de se passer sans peine de souris en situation de nomadisme. Nous l’avons testé avec Aperture, là encore la souris se révèle inutile, et le clic droit dans le coin inférieur est parfaitement opératoire.

MBPro5_2_3_copie-2.pngLe clavier qui avait retenu l’essentiel de nos préventions nous a semblé plus doux à la frappe, et les touches plus «grainées» qu’auparavant, mais celles-ci ne sont pas incurvées comme celles des Macbook Pro «old style», contrairement à ce qu’annonçait la présentation d’Apple. Est-ce un effet de «halo» ? Le rétro-éclairage des touches semble lui-aussi plus affiné.

Affichage et son

Nous l’avons dit, l’écran est une vraie réussite comme sur le modèle 15 pouces, et sa luminosité lui permet de faire face à la plupart des situations de reflets, même en baissant son intensité, tandis que le tour noir tend à faire disparaître ses limites à la manière de l’iMac au design tout alu.

Le son délivré par les enceintes cachées sous les micro-grilles découpées au laser est très agréable, et bénéficie à n’en pas douter de la rigidité de la nouvelle structure d’un pièce, même si celui-ci manque toujours d’un tantinet de basses.

Autre progrès remarquable, le micro interne omnidirectionnel localisé au même endroit délivre à présent un son d’excellente qualité à vos interlocuteurs iChat, et permet même de se risquer au podcast. Il est vrai qu’il servi en cela par des ventilateurs d’une discrétion une nouvelle fois étonnante, même en situation de stress de calcul…—–

Performances

La sortie du premier Macbook Pro 17, voici 3 ans pratiquement mois pour mois, avait marqué un véritable saut dans la puissance délivrée par les portables de la marque. Or même si une nouvelle génération de puce est apparue chez Intel avec le Core Duo 2, la fréquence elle n’a évolué que de 0,5 GHz puisque le nouveau modèle ne pèse que 2,66 GHz «tout mouillé», quand son équivalent d’avril 2006 avait été proposé à 2,16 Ghz en configuration standard. Les gains de productivité intervenus depuis ont donc été pris dans l’optimisation des différentes architectures : il n’en demeure pas moins que l’on assiste à un tassement des performances pures avec le pincement des gains de fréquences comme on le voit ici… voire un certain recul.

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En configuration 9400 M, le Macbook Pro 17 obtient un score de 4 406 au test Open GL Standard de CineBench R10, contre 4 683 pour le modèle 15 pouces, et 4 899 en configuration Ge Force 9600M GT 512, contre 5 190 toujours pour le 15 pouces. On voit même la nouvelle carte faire pratiquement jeu égal avec la 8600 M 256 du même constructeur, ce qui est étonnant.

On se souviendra du retard pris par le modèle à la livraison, ainsi que dans sa mise au point au dernier trimestre 2008 : si l’on fait le rapprochement avec les problèmes d’artéfacts à l’affichage rencontrés par certains utilisateurs, on peut émettre l’hypothèse d’un sous-dimentionnement des capacités de la puce graphique, soit par Apple, soit par NVIDIA, pour faire face à des problèmes de surchauffe dans un environnement davantage confiné. A moins qu’il ne s’agisse tout simplement d’un problème d’application de pâte thermique… :langue. Il est de toutes façons probable qu’Apple publie une mise-à-jour firmware rapidement.

Nous avons tenté de reproduire ces artéfacts, en poussant la température du CPU jusqu’à 83° et celle du GPU jusqu’à 77° en enchaînant les tests, le comportement de la machine est resté irréprochable et les ventilateurs ont tout juste consenti à passer les 2 300 tours/minute. Quand au châssis, il est resté de glace…

En ce qui concerne le CPU d’Intel, le Macbook Pro 17 obtient un score général GeekBench 2.0.19 de 3 422 et 3 421 respectivement en configuration «chipset» et «carte vidéo», contre 3 329 et 3 271 pour le modèle 15 pouces cadencé à 2,53 GHz. Les gains de puissance sont donc minimes, à la mesure des progrès dans les fréquences d’horloge. Encore une fois, il faudra également juger des performances du modèle, ou de celles de son successeur, avec Snow Leopard afin de juger comment il tire parti de l’ensemble de ses coeurs logiques…

Autonomie

MBPro5_2.pngC’est sans conteste l’autre morceau de bravoure sur ce 17 pouces grâce à une batterie claironnée comme révolutionnaire, capable d’encaisser 1 000 cycles de charge, de délivrer jusqu’à 8 heures d’autonomie sans-fil et douée d’une durée de vie de 5 ans… soit à peu de choses-près celle de son ordinateur-hôte ! C’est toujours avec un changement de session que s’effectuera le passage de la configuration graphique «musclée» – pour environ 7 heures d’autonomie – à la configuration «allégée», plus proche des 8 heures.

Nous avons d’abord testé la configuration d’Apple, luminosité à 50% et un peu de surf à côté de Pages pour prendre des notes. Les chiffres avancés par le constructeur sont effectivement valable, à ceci près qu’il existe une véritable «ligne de partage des eaux» autour des 50% d’intensité ; tout est une question de confort et de luminosité ambiante : au-delà des 50%, l’autonomie dégringole très vite, de même lorsque qu’on ouvre plusieurs onglets dans Safari.

En revanche, on peut compter sur 4 à 5 heures de véritable autonomie sans se priver, avec une utilisation comparable à celle d’une machine de bureau (chat, musique, vidéo en ligne, édition de photos, etc).

Alors, quel verdict ?—–

Conclusion

On l’a dit plus haut, cette machine est un véritable coup de cœur, qui corrige les quelques menus défauts du précédent modèle de la lignée, doté lui d’une dalle de 15 pouces. Outres les quelques «barbures de fonderie» éliminées, son véritable atout réside dans l’autonomie accrue de sa batterie, et sa longévité annoncée. Là, il faudra faire confiance à Apple, et l’absence d’accessibilité de cette batterie pourrait en rebuter certains ; le prix annoncé pour l’échange standard de celle-ci en atelier est cependant raisonnable, tout comme le prix des extensions mémoire, qui reste comparable à ce que l’on peut trouver «en ville» ou sur le net, à défaut de dessous le comptoir…

Le modèle 15 pouces venant de grappiller quelques fractions de GigaHertz pour passer lui aussi à 2,66 GHz, c’est vraiment l’utilisation potentielle qui décidera si ce petit bijou vaut les 250 € de différence avec le modèle intermédiaire, pour 2 pouces de diagonale et quelques précieuses heures d’autonomie supplémentaires, en attendant qu’Apple généralise sa nouvelle batterie à l’ensemble de la gamme… même s’il est probable que celle-ci se limite à 6 à 7 heures d’autonomie sur les diagonales plus modestes. Pour l’instant, ce modèle 17 pouces est sans conteste le meilleur sur la place.


Le nouveau design alu

Le trackpad cliquable

La luminosité de l’écran

L’autonomie

Le silence

Les 4 Go de RAM

Le prix «raisonnable» de l’extension RAM

Le port FireWire 800…


Les adaptateurs mini-display port en option

Le prix, quand même pas donné

Le MacBook Pro sur l’Apple Store