NAS Buffalo LinkStation Live

Si vous avez plus d’un ordinateur dans votre maison, l’idée de pouvoir accéder et partager vos données et vos périphériques depuis n’importe quelle machine vous est sans doute déjà venu à l’esprit. Consacrer à cette tâche un ordinateur en serveur domestique est une possibilité mais question encombrement et consommation électrique, ce n’est pas la plus efficace.
Depuis quelques années on trouve sur le marché de nombreuses de petits serveurs NAS dévolus à cette tâche. A peine plus gros qu’un disque dur externe et dotés d’un port réseau ils permettent de partager ses données facilement.
Le Linkstation Live de Buffalo est l’un deux. Au vu de ses caractéristiques, nous avons décidé de le tester. En effet, outre les fonctions classiques de partage de fichiers, il est compatible iTunes et permet de partager sa bibliothèque musicale.

Prise en main

Le Linkstation est livré prêt à l’emploi, c’est à dire déjà équipé d’un disque dur. Celui-ci a une capacité de 500 Go. Une fois déballé, on se trouve face à un boitier plastique anthracite aux finitions soignées. A l’avant se trouve une série de voyants et le bouton de mise sous tension. A l’arrière, un port ethernet Gigabit, deux ports USB 2.0, un connecteur d’alimentation 230V (pas besoin d’adapteur secteur externe ; bon point !).

Côté logiciel, un cédérom est fourni. On y trouve une petite application Mac offrant des fonctions basiques mais utiles : recherche du NAS sur le réseau, accès aux volumes partagés et à l’interface d’administration.

C’est bien sûr par cette dernière que les choses sérieuses se passent, c’est-à-dire la configuration puis l’administration de votre serveur. On s’y connecte via son navigateur Web favori. Une fois passé la page d’identification, on accède à l’ensemble des fonctions du disque. Malheureusement, un des points faibles du produit nous est rapidement apparu, la navigation dans les pages de l’interface est très lente et de ce fait, la facilité de réglage s’en ressent. De plus, l’interface n’est pas disponible en français : Il vous faudra quelques notions élémentaire d’anglais. On y trouve l’ensemble des réglages possibles, attribution d’une adresse IP et réglages réseau, définition d’un nom, création des volumes partagés, définition d’utilisateurs, de groupes et des droits pour chacun d’entre eux, outils de maintenance du disque et de formatage…
Si l’on n’a jamais manipulé de NAS auparavant, la gestion des volumes partagés peut surprendre lorsque l’on crée plusieurs volumes. Si vous avez bien un seul disque, vous créez plusieurs répertoires (qui se partagent l’espace total). Côté clients, ils seront vus comme des volumes séparés.
Pour se connecter à ces volumes, trois protocoles s’offrent à vous : Samba, compatible Mac/PC, Appleshare pour les machines Apple uniquement (y compris celles sous Mac OS 9) mais mieux intégré à celles-ci et le FTP pour des accès extérieur via l’Internet.
Côté fonctions multimedia, on peut définir un volume qui sera partagé en UPnP, offrant son contenu à une télévision ou une chaîne audio compatible. Et – c’est ce qui nous intéresse – l’ensemble des fichiers musicaux qui s’y trouvent seront accessible via iTunes. Voilà de quoi partager l’ensemble des disques de la famille sans remplir son disque dur !! Nous avons testé avec des fichiers .mp3, .m4a et .m4p (les fichiers protégés de l’iTunes Store) et tous ont été reconnus. Jusqu’à cinq clients iTunes sont supportés simultanément.

Performance

Afin d’avoir une idées des temps de transfert sur cette machine, nous avons réalisé quelques petits tests de copie. Avec un fichier unique de 2,07 Go puis un dossier de 5,69 Go contenant de nombreux fichiers (environ 1200) en dans les deux protocoles Samba et AppleShare. Le test a était effectué avc un MacBook Pro connecté directement en Ethernet Gigabit.

Si les performances sont tout à fait correctes et conformes à ce que l’on peut exiger d’un tel objet, ce test a mis en valeur le fait qu’il vaut mieux utiliser appleshare si l’on est sur un Mac. En effet la copie du dossier n’a pu être possible en raison d’un fichier dont le nom contenait un “/” et si cela est parfaitement possible sur Mac OS, Samba, issu du monde Windows, ne le permet pas.

Côté expansion et sécurisation, les ports USB de la machine permettent de lui adjoindre un disque externe afin d’accroître la capacité de stockage ou d’effectuer une sauvegarde. Il est aussi possible de synchroniser deux LinkStation sur un réseau pour une sauvegarde transparente.

Conclusion

Le LinkStation Pro répond globalement bien à sa mission : stocker et partager des données sur un résau local voire sur le Net via son client FTP. On apprécie particulièrement sa compatibilité iTunes.
_Outre la lenteur de l’interface d’administration, d’autres points faibles sont à noter, l’impossibilité de mettre à jour le firmware du produit via Mac OS (il faut faire appel à un logiciel Windows), une fonction de sauvegarde là aussi uniquement Windows et un partage d’imprimante limité aux modèles PostScript pour les Macs.

Dernière info, le prix : on peut le trouver aux alentours de 315 €, un prix tout à fait correct sur le marché actuellement.

– Lenteur de l’interface d’administration

– Pas de mise à jour du firmware via Mac OS