iPhone

On l’attendait celui-là, et depuis quelques années ! Après le monceau de rumeurs, fakes et tuyaux percés qu’on a pu voir et entendre en quelques années, on s’attendait à tout et une fois de plus, Steve Jobs a frappé fort ce mardi 9 janvier 2007 en présentant l’iPhone !

L’iPhone, c’est quoi ?

Il s’agit d’un téléphone portable qui fait à la fois iPod, dispose de fonctionnalités PDA et sait aussi naviguer sur internet. Un trois en un en quelque sorte, présenté comme tel par Steve Jobs et qui justifie, selon lui, son tarif élevé (un point sur lequel on reviendra). Techniquement, l’iPhone propose :
– 4 ou 8 Go de stockage flash
– Un écran tactile de 3,5 pouces d’une résolution de 320×480 en 160 dpi
– Trois capteurs : un accéléromètre qui bascule l’affichage de l’écran du format portrait à paysage et vice-versa, un capteur de proximité qui permet d’éteindre l’écran quand vous approchez votre oreille de l’écouteur (ce qui économise de la batterie, pas de petites économies !) ainsi qu’un capteur de lumière qui règle la luminosité de l’écran en fonction de votre environnement.
– Question communication, il propose le WiFi (802.11b et g), le bluetooth 2.0, EDGE (2,75G), GSM et quadri-bande
– Un photophone de 2 mégapixels

Notez bien que si la 3G n’est pas présente, elle pourrait fort bien l’être un jour, et notamment pour sa déclinaison Européenne puisque cette norme est plus répandue chez nous qu’aux États-Unis. Apple ne se ferme pas de portes…

Son autonomie est de 5 heures en fonction “normale” (lecture vidéo, surf sur internet, joujou avec l’interface), et de 16 heures en lecture audio.

Ça a l’air bien, mais ça marche comment ?

Très simplement, et au(x) doigt(s) ! Nul besoin de stylet ni de clavier en plastique mou : toute la surface de l’écran est tactile et, quand le besoin s’en fait sentir, un clavier virtuel apparaît. Bien entendu, il faudra éviter de s’en servir au McDo, les doigts gras et des frites dans la bouche.

Les heureux élus qui ont pu jouer avec (et ils sont peu nombreux) pointent l’excellence de l’ergonomie du tout – venant d’Apple, ça n’ait guère étonnant. Par contre, il semblerait que l’iPhone chauffe pas mal, un point à éclaircir…

Si le bidule à l’air solide, certaines critiques ont surgi sur la capacité à se rayer de l’écran. Apple n’a jamais été très forte dans le domaine, mais gageons que les accessoiristes sauront nous proposer des étuis et des protecteurs d’écran assez rapidement !

En parlant des accessoires, Apple en propose déjà deux : l’un est un récepteur bluetooth à placer dans l’oreille, l’autre est une paire d’écouteurs avec un micro intégré.

Et j’en fais quoi de ce bidule ?

Bien entendu, un iPhone sert d’abord à téléphoner ! Mais les fonctions issues de l’iPod sont également de la partie : il est ainsi possible de visionner des photos, de la vidéo et bien entendu, d’écouter de la musique (en mode paysage, l’iPhone affiche une interface à la Coverflow qu’on parcourt avec le doigt, très impressionnant). À priori, les formats pris en charge sont les mêmes que ceux de l’iPod : AAC, AAc FairPlay, MP3, MPG4, H.264…

La navigation sur internet est assurée par Safari, le même navigateur qui équipe Mac OS X. Les premières prises en main pointent une certaine lenteur et on ne sait pas si on pourra naviguer par onglet – idem pour le support du javascript et du flash. Par contre, il ne serait pas possible d’aller fureter sur l’iTunes Store et acheter des titres directement depuis l’iPhone : sans doute est-on en train de travailler là-dessus à Cupertino ! Les mails sont gérés par Mail et permettent de récupérer son courrier via les protocoles POP et IMAP. les pièces jointes (photos, vidéos) sont de la partie. Encore mieux : quand un correspondant vous donne son numéro de téléphone dans le corps du mail, on peut cliquer dessus et lui passer un coup de fil !

Pour en finir, justement, sur la fonction téléphonie, Apple a l’air d’avoir potassé son sujet : conférence à trois, mise en attente, répondeur, mais également sonneries personnalisées (je vous fiche mon billet qu’on pourra en acheter sur l’iTunes Store)… La gestion des contacts passe par iTunes, tout comme le contenu multimédia. Un coup de synchro et hop ! Votre vie dans la poche.

Évoquons ici les fonctions annexes :
– La photo. L’iPhone vient avec un photophone de 2 mégapixels, une résolution désormais un peu faible aujourd’hui (et encore plus quand il sortira par chez nous). Bon, bien sûr, l’iPhone n’est pas un appareil-photo et encore moins une caméra (d’ailleurs, on ne sait pas encore si l’iPhone pourra capturer de petites séquences vidéo). Quant au chat vidéo, laissez tomber, il n’y a pas d’iSight intégrée !
– Les SMS. Affichant un clavier virtuel et une interface “à la iChat”, ceux-ci ont l’air redoutablement simple à utiliser. Les touches s’agrandissent dès que vous approchez votre doigt de l’une d’elles… Mortel !
– Les fonctions type PDA. L’iPhone n’est pas tout à fait un PDA, du moins pas encore au vu de ce que nous a montré Steve Jobs. Il y a bien quelques applications genre widgets (météo, cours de bourse…) mais pas encore de gestion de contacts, d’agenda ou de prise de notes à proprement parler. Il faut encore en passer par l’ordinateur puis faire une synchro. Ceux qui ont vu dans l’iPhone un nouveau Newton n’ont pas (encore) eu raison.

Notez également que le “Mac OS X light” embarqué est totalement fermé : pas d’applications tierces, et pas de bidouilles possibles, du moins pour le moment. Peut-être verrons un jour une sorte d’iPhoneLinux ?

Et ça coûte combien ? Et c’est quand que je l’aurais dans la poche ?

La déclinaison 4 Go coûte 499$ et la 8 Go 599$. Il sera disponible en juin aux États-Unis, en fin d’année pour l’Europe et en 2008 pour l’Asie. Ce tarif ne prend pas en compte l’abonnement téléphonique (de deux ans pour Cingular, distributeur exclusif aux US). En Europe, Apple semble négocier avec Orange, T-Mobile et Vodafone pour les principaux pays Européens. Cupertino a l’air de vouloir privilégier un seul distributeur pour tout le continent, ce qui simplifierait ses démarches. Mais rien n’est jamais simple avec Apple…