iPhone 5c en situation
Éclipsé par son faux jumeau, l’iPhone 5c est-il pour autant dépourvu de qualités, ou au contraire le choix de la raison ?
Présenté en Septembre dernier, en même temps que l’iPhone 5s, l’iPhone 5c n’a pas loin s’en faut rencontré le même accueil que le tout nouveau modèle haut-de-gamme, que ce soit auprès du public général et surtout des commentateurs… Du moins, dans un premier temps puisque si les habituels arbitres des élégances d’abord ont pu dire tout le mal qu’ils pensaient du plastique par définition « cheap » et de ses couleurs flashy, les ventes de l’iPhone 5c ont assez rapidement commencé à monter, tout d’abord aux États-Unis, une fois le phénomène « goulot d’étranglement » autour de l’iPhone 5s un peu estompé.
Design
De fait, l’iPhone 5c est construit autour de l’écran 4 pouces de l’iPhone 5 présenté l’an passé, «re-fitté » avec une coque en plastique – et même tant qu’à faire « résolument plastique » si l’on en croit le discours marketing de la marque – une batterie aux performances améliorées et un appareil photo lui aussi retouché. Les antennes qui « cerclent » si l’on peut dire le parallélépipède sur sa tranche ont ainsi disparu, noyées dans le polycarbonate qui enrobe également l’ensemble des boutons de commande et la trappe d’accès à la carte Sim. Le polycarbonate de l’iPhone 5c, étonnamment dense et lisse au point qu’il peut parfois glisser des mains si l’on n’y prend garde, appelle d’ailleurs son contrepoint avec des étuis non moins acidulés que le téléphone lui-même, mais dont la texture contraste avec celle du terminal. Par défaut, le fond d’écran est en revanche assorti à la teinte du plastique. Mais, si l’on habite pas à Strasbourg en étant abonné à Bouygues Télécom, la principale nouveauté de cet iPhone 5c par rapport à l’iPhone 5 qu’il remplace est la possibilité de se connecter aux réseaux LTE français.
Or le marché français est important pour Apple, arrivé dans l’hexagone sur le créneau de la LTE après Samsung, Sony, HTC et les autres : la version longue internationale de la pub, qui reprend le schéma du premier spot TV de 2007, donne la parole en 1er lieu à la marionnettiste françaiseDans la version courte, diffusée ultérieurement sur les premiers marchés concernés, c’est une Allemande qui a pris sa place, et la française s’exprime juste avant les Klingons! (même si la version française de la pub est la plus « localisée » de celles qui sont diffusées ailleurs).
Dans la scansion sur 3 temps familière à Apple, « Good » « Best » « Better » – avec dans le cas de l’iPhone un nouveau modèle tous les ans avec la conservation de 3 millésimes au catalogue et un changement de design tous les 2 ans – l’iPhone 5c et ses étuis s’insèrent donc dans le milieu de la gamme : le terminal est ainsi présenté dans le packaging de plastique transparent très semblable à celui de l’iPod touch. A l’évidence, iPhone 5c et étuis sont pensés en direction d’un public plutôt jeune et féminin, avec qui ils partagent la tendance très « revival » du plastique brillant des formes géométriques et des couleurs acidulées, des tabourets en forme de sablier, des lunettes à grosses montures et des tignasses à la Brian Jones (Dieu merci, les pantalons à pattes d’éléphant ont disparu, on l’espère pour longtemps).
C’est la raison pour laquelle, ni jeune ni féminin, nous nous abstiendrons d’énoncer des vérités définitives à propos de choix esthétiques par nature provisoires, appelés à évoluer par exemple pas plus tard que l’année prochaine. Au reste, même si le parfum « granny-smith » du modèle prêté par Apple n’aurait pas été spontanément notre premier choix, il faut avouer qu’au bout de 2 ou 3 jours le vert anis du polycarbonate nous était devenu tout à fait familier.
À l’usage
Même s’il y a une app pour à peu près tout, un téléphone – fusse un Smartphone – est également fait pour communiquer et, après SFR avec iPhone 5s, nous avons testé iPhone 5c sur le réseau LTE d’Orange. L’amélioration de la qualité perçue dans les divers modes de communication, est nettement sensible par rapport à l’iPhone 4S, et bien entendu à l’iPhone 4. L’amélioration est perceptible non seulement pour l’utilisateur lui-même, qu’il s’agisse de téléphonie cellulaire en réseau LTE ou 3G+, en mode normal « terminal à l’oreille » mais également avec la nouvelle génération d’écouteurs intra auriculaires présentée l’an passé et surtout en mode haut-parleur. Ce progrès est également ressenti par l’interlocuteur, et se révèle particulièrement agréable en mode FaceTime, dont la caméra frontale a également bénéficié d’une amélioration, cette fois ci par rapport à l’iPhone 5 avec un capteur de 1,2 Mpx (1 280 x 960), et un enregistrement vidéo HD 720p. Le son semble « plus riche », plus complexe, comme c’est par exemple le cas pour la nouvelle sonnerie d’appel FaceTime.
L’Écran Retina 4 pouces au format panoramique, avec une résolution de 1 136 x 640 pixels à 326 pp, est lumineux, et offre des couleurs riches et saturées qui permettent une utilisation en extérieur en pleine lumière sans trop de souci. La capture de photos et de vidéos est de fait très gratifiante, de part le résultat obtenu avec la caméra iSight de 8 mégapixels. La météo s’étant révélée exécrable durant la période du test, pas de carte postale pour cette fois-ci à l’exception du panoramique. Les originaux des images sont disponibles dans le tout nouveau compte Flickr de la rédaction, à libre disposition mais tous droits réservés.
Dans une configuration météo compliquée, l’iPhone 5c s’en tire plutôt bien sur ce panoramique avec seule une petite partie du ciel « brûlée », tandis que le contre-jour est maîtrisé.
Pas de différence notable entre les 2 images, sous un éclairage normal, à 64 ISO
Avec moitié moins de lumière, les 2 iPhone compensent en passant de 64 à 800 ISO. Le capteur rétro éclairé de l’iPhone 4C commence à faire la différence : le bruit numérique augmente et la balance des blancs commence à perdre pied.
En lumière tamisée + bougie, la différence entre les 2 générations de capteurs et de post traitement on board est incontestable, que ce soit au niveau du bruit de la balance des blancs, alors que les 2 téléphones sont au maximum de leurs capacités (1/15, F 2,4)
On peut l’observer de façon plus détaillée avec un agrandissement à 100 %
Et dans une moindre mesure avec l’utilisation du flash.
Outre le bruit numérique, l’iPhone 5c fait la différence avec l’efficacité de sa stabilisation vidéo.
Comme on le voit dans les exemples ci-dessus, il y a vraiment un progrès par rapport à l’iPhone 4s, que nous avons pris pour contrepoint dans la mesure où il demeure au catalogue en entrée de gamme. on peut estimer ces améliorations comme de l’ordre d’un tiers de diaphragme pour la photo et probablement 2/3 à un diaphragme en ce qui concerne la vidéo, mais surtout une balance des blancs beaucoup plus précise. Le bruit numérique, s’il est bien présent, et beaucoup plus régulier et agréable sur l’iPhone 5c.
Quant aux jeux, la puce A6 se montre extrêmement efficace et véloce, y compris avec des titres comme CSR Classics, Sky Gamblers ou Real Racing 3.
(A suivre : iPhone 5c au pays des Geeks !)
