Amazon : tout le monde négocie comme nous

Amazon a finalement réagi à propos de son contentieux avec Hachette, le géant de la distribution utilisant toutes les méthodes imaginables pour limiter les ventes de l’éditeur sur sa plate-forme : retrait du bouton pré-commande, délais très long, augmentation des prix de vente et mise en avant des bouquins de concurrents.

Circulez, y’a rien à voir estime en substance l’entreprise de Jeff Bezos, pour qui tout ceci ressort des négociations classiques, que conduisent tous les acteurs économiques du monde. Ben voyons.

Amazon admet limiter les ventes d’Hachette, alors même que l’éditeur agit «de bonne foi». «Les fournisseurs décident des conditions auxquelles ils veulent vendre leurs produits. C’est réciproquement le droit du revendeur de faire de même et de déterminer si les conditions proposées sont acceptables ou pas et d’agir avec ces stocks en conséquence», estime le revendeur. «Lorsque nous négocions avec nos fournisseurs, nous le faisons pour le compte des clients. Négocier des conditions favorables est une pratique essentielle des affaires qui est déterminante dans sa capacité à conserver la valeur de son service sur le moyen et le long terme». On croirait entendre une centrale d’achat d’une chaine d’hypermarché en train de négocier le prix des déodorants. Dommage, il s’agit ici d’œuvres de l’esprit, non interchangeables, et Amazon est dans une position tellement dominante dans le domaine, que son poids est sans doute encore nettement supérieur à celui des centrales d’achat.

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