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Prospective

SDK : la révolution iPhone en marche

Le SDK de l’iPhone est là, et en à peine un peu plus de 75 minutes, Steve Jobs et sa bande ont ébranlé les bases de toute l’industrie hi-tech

Boro

Publié le

 

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Les semaines qui nous séparent de la fin juin seront longues : c’est en effet seulement à cette date que la version 2.0 du logiciel de l’iPhone sera dans toutes les poches. Mais ce que Steve Jobs, Phill Schiller et Scott Forstall ont montré ce soir va à coup sûr provoquer aujourd’hui-même des réunions de crise chez Microsoft bien sûr – ils ont l’habitude – mais également chez Nokia, chez RIM et jusque chez Sony ou Nintendo. Les possibilités ouvertes ce soir couvrent en effet des domaines et des marchés aussi éloignés et gigantesques que l’entreprise ou le jeu. Et entre ces deux extrémités, tout est virtuellement possible. L’iPhone – avec ses successeurs – est désormais potentiellement la plate-forme intelligente ultime… et ce, grâce à OS X.

iPhone dans l’entreprise

Les augures qui annonçaient Oracle dès ce soir en auront été pour les frais : c’est de Microsoft Exchange dont il aura été question… entre autres ! Le canadien RIM et tous les cadres stressés accrochés à leurs BlackBerry n’ont qu’à bien ce tenir : iPhone a désormais tout ce qui lui faisait défaut pour entrer dans l’entreprise : push mail dès qu’un message arrive, push calendar, VPN IPsec de Cisco, mise à zéro des données à distance en cas de vol et donc, intégration totalement native de ActiveSync avec Exchange, qui était LE bastion sur lequel Apple était venu se briser mois après mois pour réinvestir les bureaux et les attache-case avec ses ordinateurs.

iPhone et le jeu

Cette fois-ci c’est fait : après l’iPod, Apple entre bel et bien de plain pied dans l’univers du jeu voire l’édito du 11 janvier 2007, on offrant aux développeurs un environnement et de véritables perspectives. L’accéléromètre de l’iPhone est utilisé comme une télécommande Wii… les qualités d’OS X faisant le reste : le Software Development Kit de l’iPhone donne accès à toutes les couches d’OS X : OpenGL pour les graphismes et OpenAL pour le son se chargeant de donner vie aux jeux et aux applications crées grâce à Xcode, avec une aisance qui a déconcerté les développeurs qui avaient été invités à créer quelque chose pour cette soirée, en deux semaines à peine. Bien entendu, les bibliothèques de gestes à l’écran sont disponibles – on relèvera l’apparition de Cocoa Touch – et les contenus créés par l’iPhone sont utilisables par les applications. Mais tout est également envisageable, depuis un Vidal ou un état des ventes de la journée pour un commercial. A titre d’annecdote, une version d’AIM pour iPhone aura été portée en moins d’une semaine.

Pour en savoir plus :

SDK disponible

SDK pour entreprises

Site officiel du SDK

Questions/réponses sur le SDK

Vidéo de l’événement

100 millions pour l’iPhone

Transcript

De véritables outils pour une vraie plate-forme transversale

Le simulateur d’iPhone permet de rectifier son code en temps réel, ou presque : Apple tire avec les outils de ce ce SDK la quintessence des possibilités offertes par la programmation développée objet. Quant à l’intégration quasi symbiotique de l’iPhone et son simulateur dans l’ordinateur-hôte, celle-ci ne doit rien au hasard pas plus que le délai très court de deux semaines qui a été laissée aux développeurs, et sur lequel Scott Forstall a insisté à plusieurs reprises. Nous l’évoquions à la veille de la WWDC (voir la chronique du 8 juin 2007) c’est la machine virtuelle de LLVM implantée en couche basse, laquelle avait déjà permis une accélération notable de l’affichage d’OpenGL ans qui permet un développement véritablement cross-platform processeur, et dont la version 2.2 qui n’a été finalisée que le 11 février intègre désormais un compilateur GCC 4.0.

L’autre révolution d’Apple

Nous l’avions signalé dès l’an passé (voir la chronique du 7 février 2007), c’est Mac OS X qui permet à Apple la performance d’offrir aux possesseurs de l’iPhone – puis de l’iPod touch, en attendant la suite – l’expérience d’un véritable OS grâce à Leopard, avec la liberté du wi-fi ou du GSM. Les possibilités ne sont à présent limitées que par la taille et la lisibilité de l’écran… et l’imagination des développeurs.

Or c’est bien là que se trouve sans-doute la véritable révolution lancée ce soir : Apple a certes lancé l’App Store, un magasin virtuel qui permet à Apple de contrôler in fine les applications qui rentrent sur l’iPhone, mais La Pomme prendra seulement 30% de marge, sans aucun frais et en conservant la gratuité pour les gratuiciel. Steve Jobs a lancé ainsi un appel inimaginable il y a seulement deux ans : “We need your feedbackback ! ” Un fond de soutien de 100 millions de dollars à destination des développeurs a ainsi été créé… lesquels devront tout de même s’acquitter d’un ticket d’entrée de 99 $, pour rejoindre l’iPhone Developer Program. L’App Store de 2008 aura-t-il un effet de lievier comparable à cellui de l’iTunes music Store en 2003 ? Une chose est sûre, un rouleau compresseur est en marche !

[MàJ 7/03 10:30: ajoutés quelques éléments sur iPhone et le jeu et De véritables outils pour une véritable plate-forme transversale]