Suivez-nous

Divers

Xavier Niel : Google, bloqueur, SFR, UFC, 4G…

iMike

Publié le

 

Par

blocpub.jpg

Grosse actualité autour de Free aujourd’hui. Xavier Niel a ainsi donné une interview au Figaro, dans laquelle il s’exprime sur tous les sujets chauds du moment, et en particulier le blocage de la publicité qui visait tout particulièrement la régie pub de Google : «Nous sommes les seuls à avoir eu le courage d’établir un rapport de force», explique le patron de l’opérateur. «Pendant dix ans, on nous a dit que les opérateurs de réseau n’existaient plus face aux Américains, qu’ils étaient morts. Là, nous avons vu que pendant une semaine on est redevenu soudain plus à la mode. Cette affaire a eu un écho considérable aux États-Unis». Google est «un acteur qui est un passager sans billet de notre réseau et utilise d’importantes capacités, mais sans contrepartie financière. On ne cherche pas le partage de revenus, on demande juste que soit payée la quote-part, sans marge, du réseau qui est utilisé chez nous, quand un acteur, seul, accapare une grande partie des capacités». Pas un mot sur les risques que fait peser le blocage de la pub pour l’économie d’internet…

Free a d’ailleurs de la suite dans les idées : les abonnés à Free Mobile ont désormais la possibilité de bloquer les pubs s’affichant sur les sites web mobiles ! Ce nouveau bloqueur, encore en beta, est néanmoins désactivé par défaut mais ne semble pas encore totalement fonctionnel à l’heure actuelle.

Xavier Niel annonce que Free Mobile a désormais atteint les 5 millions d’abonnés, en rappelant quelques chiffres : «Free a réinventé le marché, divisé les prix par quatre, rendu près de 2 milliards d’euros de pouvoir d’achat aux 65 millions de Français, libéré les usages qui explosent, mis en évidence le vrai prix du terminal». Il promet des innovations pour cette année. Les fameux forfaits à 2 euros représentent un quart de la base utilisateurs de l’opérateur et se montrent même rentables ! Toujours aussi acerbe, il indique que la concurrence a versé 5 milliards d’euros aux actionnaires, tout en mettant en place des plans de départs volontaires.

En revanche, Free n’est pas parvenu à «convaincre les Français qu’acheter le terminal nu revient moins cher que de le prendre subventionné avec un forfait». Allusion au procès perdu contre SFR, à propos duquel Free va de toutes manières faire appel. Au niveau de la couverture, Niel souhaite disposer le plus rapidement possible de son propre réseau, sans en passer par l’itinérance d’Orange. 2 200 antennes sont actives ou «prochainement mises en service». Plusieurs centaines de millions d’euros ont été investis, et Free couvre aujourd’hui 50% de la population. Le seuil de la licence, soit 75% de la population, devrait être atteint en 2014.

Sur ce sujet, l’opérateur est désormais dans le collimateur d’UFC Que Choisir, qui porte plainte pour pratiques commerciales douteuses. La qualité des services 3G en itinérance est tout particulièrement visée. Un audit a été commandité par l’association de consommateurs, afin de «déterminer l’ampleur du problème sur les usages de l’Internet mobile». Son objectif était de «mesurer les taux de non qualité (TNQ) sur des usages audio, vidéo et le téléchargement d’une application auprès des quatre opérateurs sur leur réseau en propre et, en plus pour Free Mobile, en itinérance». Les résultats des 2 465 mesures (Deezer, YouTube, téléchargement d’apps…) réalisées en Ile de France, à Toulouse et à Lille (avec un Galaxy SII et un iPhone 4S) montrent qu’il existe clairement un problème qualitatif sur le réseau Free Mobile.

Xavier-Niel-free.jpg

Via ses propres antennes, le débit mesuré supérieur à 2 Mbit/s pour 29% des tests seulement. En général, les débits sont bas, il arrive même que certains services ne soient tout simplement pas accessibles. En conséquence, UFC a décidé de porter plainte contre l’opérateur mobile.

Niel n’a pas réagi à cette poursuite (qui est intervenue aujourd’hui), mais il est revenu sur le déploiement de son réseau 4G : Free Mobile dispose de fréquences 4G et «notre réseau est prêt» assure t-il, sans s’avancer sur une date. Il ne faudra cependant pas s’attendre à un rachat de SFR, comme la rumeur l’a murmuré il y a quelques temps; par contre, la mutualisation des réseaux peut être une idée à creuser : «C’est une piste intéressante qui permettra à tout le monde d’améliorer ses résultats».

Sur le Figaro (payant)

Source 1

Source 2