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Gérer ses typos OS X avec Suitcase Fusion 6

Suitcase Fusion 6 vous aide à gérer et activer les polices de caractère au besoin sur Mac. Survol du logiciel.

Urbanbike

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Au quotidien, la grande majorité des utilisateurs de Macintosh emploient les typos livrées avec le système. Toutefois, il est possible via le livre des polices d’ajouter quelques typos supplémentaires, méthode qui fonctionne sans dommage tant qu’elle demeure marginale.

Mais pour d’autres professions, ce dispositif s’avère inutilisable. C’est le cas pour tous ceux qui exercent une activité liée à la mise en pages. Que ce soit chez un éditeur, en free-lance ou dans une direction de la communication au sein d’une entreprise, il n’est pas rare de jongler avec beaucoup de polices de caractères.

Pour un graphiste, pas question de farcir, au fur et à mesure des projets qui défilent, son ordinateur de toutes ces typos au risque de ne plus pouvoir manœuvrer les applications dédiées à la création, que ce soit Quark XPress, Adobe InDesign ou Illustrator.

Bref, pour conserver vitesse d’exécution et souplesse, la seule solution est de n’activer les polices nécessaires à un projet qu’au lancement des maquettes de ce dernier.

Dans une vie antérieure, Adobe proposait en plus de sa large collection de typos un outil nommé ATM (Adobe Type Manager). Le passage à OS X à signé sa disparition et les professionnels n’ont eu comme alternative que fort peu d’outils dont SuitCase, FontAgent Pro, FontExplorer X Pro et quelques autres.

Le principe est simple : concentrer toutes les typos additionnelles dans des dossiers pilotés par ces applications et ne les ouvrir qu’en cas de besoin pour éviter l’engorgement de la mémoire disponible.

Extensis propose Suitcase Fusion 6 ($119.95, environ 98 €), son application pour OSX Yosemite de gestion de typos.

Le principe est identique à celui de ses concurrents :

  • Regrouper dans un espace de stockage toutes les typos ajoutées par le professionnel
  • Gérer également les polices du système pour éviter les conflits
  • Annihiler l’ouverture des typos endommagées et même les exclure le cas échéant
  • Trier par nom et sous dossiers les typos
  • Renseigner l’utilisateur sur la version, les formats (TrueType, OFT, etc.), le fondeur, le style
  • Afficher à l’écran une vue de la typo sous différentes formes pour l’identifier

Néanmoins, SuitCase ajoute en sus…

  • des panneaux flottants qui permettent de visualiser les échantillons de typos à coté d’une maquette (on détache une fenêtre avec l’échantillon que l’on place dans un coin de son écran)
  • Des liens vers des typos dédiées au web, les web fonts…
  • Des maquettes fictives que l’on peut parer des typos disponibles dans sa base pour prémaquetter un nouveau projet
  • Un panneau Fontspiration pour séduire les créatifs en leur présentant de nouvelles typos…



Une fois cette base de données mise en place par simple importation de toutes vos typos, il est devient nettement plus facile de retrouver une police précise, l’activer (ou la désactiver), la placer en favoris, créer des sets de travail, c’est-à-dire des ensembles où le professionnel regroupera les typos employées pour un projet récurrent (lettre mensuelle, revue, etc.).

Suitcase comme ses homologues propose un dispositif d’auto activation. Si vous lancez un fichier InDesign qui a besoin d’un certain jeu de polices, un plug-in ajouté préalablement au sein de cette application va appeler SuitCase et lui demander d’ouvrir les typos indispensables à la volée. Gain de temps immédiat.

Ce dispositif est idéal quand on a besoin d’effectuer essentiellement des corrections, seules les typos réellement utilisées dans le fichier sont activées. Mais pas tous les items d’une même famille.

C’est pourquoi ce dispositif ne sera pas d’une grande utilité au moment même de bâtir une maquette, période où, a contrario, le maquettiste a besoin d’activer l’intégralité d’une famille pour employer plutôt telle graisse plutôt que telle autre.

SuitCase propose des tas de petits trucs en plus… Pas de souci pour mettre typos et fond de page en couleur pour une démonstration (et argumenter devant le client), retrouver dans l’aide en ligne des informations techniques précises et en français.

Très pratique, l’outil sophistiqué de recherche via des filtres qui permet de créer des ensembles intelligents qui n’afficheront, par exemple, que les typos de tel fondeur. À la condition que les informations du fondeur soient bien inscrites dans les fichiers originaux, pas gagné… Sinon, indispensable pour n’afficher que les typos OpenType, etc.

Après, tout dépend des habitudes de travail mais l’activation d’un ensemble de toutes les typos employées pour les travaux de tel client au lieu de n’ouvrir que celles dans la maquette est souvent un gros avantage.

Cette version offre un accès à Adobe CC et aux typos en ligne (Google Fonts et Typekit) pour construire des sites internet en affichant les web fonts nécessaires au projet pour juger de la maquette, etc.

Une autre option est un panneau nommé Fontspiration qui propose de nouvelles typos. Amusante alternative mais qui risque de vous enfermer peu-à-peu dans un système d’achat lié à SuitCase et à son catalogue. Loin d’être inutile mais se balader directement sur les sites des créateurs fondeurs comme Jean-François Porchez, Hoefler&Co, LucasFonts, Underware ou encore Mark Simonson permet de mieux comprendre le sens de leur travail et, surtout, de composer des ensembles plus homogènes pour vos maquettes…

Enfin, l’un des points les plus intéressants de SuitCase reste cet ensemble de maquettes fictives qui répondent à une large palette des demandes habituellement faites aux graphistes. Elle leur permet de placer leurs propres typos dans une mouture d’un pseudo futur projet, un cadre neutre de principe sans avoir besoin de créer ex nihilo la dite maquette. Pratique pour tester des ensembles de caractères en situation, et face au client par exemple. Bon, en souhaitant juste que le client ne souhaite pas en définitive une réplique identique de cette maquette à la fin…!

SuitCase est une application qui s’avère assez confortable à l’usage et tourne impeccablement sous Yosemite pour les opérations qui ont été testées.

Suitcase Fusion 6 ($119.95, environ 98 €)