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Apple Silicon : Tim Cook et Apple au rebond

Apple s’apprête à présenter les résultats de son 1er trimestre fiscal 2022, et récolter les premiers points d’Apple Silicon

Boro

Publié le

 

Par

Basket
© Pixabay.com

L’année 2021 promet d’être vraisemblablement aussi inconfortable aux esprits chafouins, jusqu’ici confortablement installés dans une posture d’Apple-bashing, que le dernier trimestre 2020 a pu se révéler désagréable. Pas une semaine ou presque, en effet, sans qu’une nouvelle rumeur émanant d’une source crédible ne vienne annoncer un changement important dans les lignes de produits existantes autour des nouvelles puces Apple Silicon. Quand celles-ci ne concernent pas de nouvelles catégories, comme la voiture ou les lunettes à réalité virtuelle/augmentée.

De la mobilité à l’agilité

Voici tout juste une semaine, Bloomberg avait prophétisé l’arrivée programmée de deux modèles d’ordinateurs portables supplémentaires au catalogue, vraisemblablement à la fin du deuxième trimestre 2021, et respectivement désignés J314 et J316 pour des diagonales d’écran de 14 et 16 pouces.

Ceux-ci seraient logiquement destinés à une clientèle de professionnels plus exigeants que celle du MacBook air et du MacBook Pro 13 pouces, présentés à la surprise générale en novembre dernier, et munis d’une évolution  du processeur M1 ARM conçue à Cupertino. Estampillé lui aussi désormais Apple Silicon, le SoC (système sur puce) serait sans surprise doté de cœurs supplémentaires et d’un chipset graphique plus puissant, sur des modèles à la dalle d’écran sensiblement améliorée.

Sans grande surprise non plus, l’allure générale de cette nouvelle volée ne serait pas bouleversée par rapport à la gamme actuelle motorisée par Intel. À ceci près néanmoins que, par un étrange jeu de chaises musicales, la Touch Bar apparue en 2016 en haut du clavier lors du dernier toilettage du design du MacBook Pro pour servir en quelque sorte de menu contextuel pourrait disparaître. 

Dans le même temps, le port de charge magnétique MagSafe, supprimé en 2016 au moment de l’adoption de la Touch Bar et du port USB-C, pourrait lui faire sa réapparition, autorisant au passage un « plein » complet de la batterie beaucoup plus rapide. Également de retour, le lecteur de carte SD aurait l’avantage d’éviter aux professionnels de l’image d’acheter d’abord, de traîner avec eux ensuite, des dispositifs de lecture de carte supplémentaires, comme c’est malheureusement le cas depuis sa disparition en même temps que le port MagSafe…

Un MacBook air plus aérien que jamais, grâce à Apple Silicon

Toujours pour Bloomberg au chapitre des ordinateurs portables, le même Mark Gurman table sur une nouvelle évolution du MacBook air dans sa livraison de ce vendredi 22 janvier. En l’espèce, il se projette jusqu’à la fin de l’année, plus vraisemblablement début 2022 avec un design encore affiné pour la prochaine version du MacBook air. 

Plus léger et plus mince que la version actuelle, dont le poids est de 1,29 kg et dont la hauteur varie de 0,41 à 1,61 cm,  le MacBook air à venir perdrait encore de l’indice de masse corporelle, notamment en diminuant l’espace autour de l’écran, un peu à la manière des dernières générations d’iPhone. D’abord pressenti pour accueillir une  dalle de 15 pouces de diagonale, celui-ci se contenterait en définitive de ses 13 pouces actuels. 

En revanche, Gurman n’en démord pas : ce nouveau MacBook air devrait lui aussi participer au retour de la prise d’alimentation  MagSafe, outre les deux paires de prise USB C actuellement présents sur les modèles haut de gamme.

Des Mac pour le bureau à nouveau au top de leur forme

Quant aux Macs de bureau, ils ne sont pas non plus oubliés. Décidément toujours sur les bons coups, Mark Gurman (encore lui !) s’est fendu la semaine passée d’une série de prédictions à propos des Mac de bureau cette fois, derechef puisés à bonne source puisqu’avec les noms de code à la clé.

Le retour de l’iMac au plus haut niveau

Les deux nouveaux modèles d’iMac Apple Silicon abandonneraient enfin leur Gestalt actuelle en « Polaroïd » ou en « diapositive » qui traîne peu ou prou depuis l’iMac G5, dévoilé à Paris en juin 2004, pour adopter un design similaire à celui de l’Apple Pro Display XDR. Exit lui aussi son dos bombé si caractéristique, qui le faisait reconnaître au premier coup d’œil au détour d’une série ou d’un film de cinéma…

Sans surprise, les deux références actuelles d’une diagonale d’écran de 21,5 et 27 pouces seraient remplacées par deux modèles motorisés par Apple Silicon, et dont les noms de code J456 et J457 sont malheureusement beaucoup moins explicites quant à la nouvelle diagonale d’écran que les dénominations choisies pour les prochains MacBook Pro. L’adoption du déverrouillage par Face ID, un moment envisagé dès cette nouvelle version, pourrait devoir attendre une mise à jour ultérieure.

 Un nouveau Mac Pro « de poche » Apple Silicon, avec un écran grand public ?

Mais ce n’est pas tout : le Mac Pro devrait être également de la fête. Et ce avec non pas un, mais avec deux nouveaux modèles : le premier serait une simple évolution du design actuel du Mac Pro, lancé en 2019, toujours motorisé par Intel. Mais le second adopterait un facteur de forme beaucoup plus réduit, soit environ la moitié du volume du modèle actuel. Toujours selon Bloomberg, la coque extérieure ferait principalement appel à l’aluminium, tout en assumant une référence appuyée au Power Mac G4 Cube.

Pour la bonne bouche, Apple aurait également sur la table à dessin une version plus abordable de son écran externe, destinée à un public plus large que le Pro Display XDR digne de tous les superlatifs, mais commercialisé au tarif de 5 499 euros à partir de juin 2019. En revanche, Mark Gurman ne précise pas si le nouveau Mac Pro Apple Silicon et son écran seront proposés avec des roulettes, ou un pied en option…

Tim Cook, digne successeur de Steve Jobs

Nous l’avions évoqué ici au mois d’août dernier, à l’occasion du départ de Phil Schiller du premier cercle des Vice-Présidents Exécutifs d’Apple : la firme de Cupertino est non seulement de nouveau en ordre de bataille, mais désormais cela se voit. Et alors que cela fait maintenant tout juste 10 ans, depuis quelques jours à peine, que Tim Cook a pris pour la dernière fois le témoin de la direction opérationnelle de la société, on voit bien à quel point Jobs était dans le vrai lorsqu’il a imposé Cook à sa succession.

Et, a contrario, combien tout ceux qui jusqu’à ces dernières semaines ont pu se méprendre sur la dimension réelle de Tim Cook. Celui-ci a certes été l’homme de l’opérationnel, de la popote, qui a su rationaliser le process industriel derrière la vision de Steve Jobs et assuré sa pérennité en même temps que sa capacité à générer des bénéfices.

Une nouvelle classe de produits,  autour et en relais de l’iPhone

Comme Jobs, il a su amener à maturité une nouvelle classe de produits dite « wearables » (Apple Watch, AirPods et vraisemblablement bientôt Apple Glass) qui sera sans doute en mesure, à terme, de prendre le relais de l’iPhone avec pour objectif de répartir les revenus de la marque sur une assiette beaucoup plus large que ce n’est le cas actuellement : matériel, logiciels et services. 

Apple est en position de répondre à l’ensemble des besoins du « style de vie numérique » théorisé par la firme à la Pomme au tout début du XXIe siècle, que son client se promène à pied, se divertisse, crée ou travaille,  assis dans un sofa ou sur son bureau, ou  en train de se déplacer en voiture. Tout en protégeant sa vie privée et ses données personnelles.

Apple est de nouveau, pour la première fois depuis 2016, la société la plus profitable du monde, devant des pures sociétés de services comme Google ou Amazon, et avant même l’annonce des résultats de son premier trimestre fiscal 2021 qui promettent de battre tous les records. Cook a pourtant entrepris depuis longtemps des changements de ce modèle gagnant, avant qu’il ne commence à donner des signes de faiblesse. À la différence de tant de ses compétiteurs. 

Un véritable « dunk » avec Apple Silicon, 20 ans après l’iPod

Comme Jobs avait  rebâti la société qu’il avait fondée autour du matériel, du logiciel et du service, en s’appuyant sur la musique à partir de 2001 avec l’iPod, puis l’iTunes Music Store, Cook a entrepris de refonder Apple à son tour avec le processeur pour cheville ouvrière. Pas seulement la puce M1 qui a fini par défrayer la chronique, après avoir été présentée un peu dans le scepticisme général.

En « apprenant l’homme à l’ordinateur » à nouveau, comme le Macintosh de 1984, grâce à l’ensemble des processeurs autour du SoC, tous créés à Cupertino et désignés sous la marque Apple Silicon. Mais également en provoquant quelque chose à mi-chemin d’un tremblement de terre à l’échelle de l’industrie informatique tout entière, et d’une révolution Copernicienne, en mettant cette fois la mémoire en position centrale dans le système, à la manière dont fonctionne le cerveau.

Cook, qui est un grand amateur de basket, a réalisé-là l’équivalent d’un « dunk » pour assurer le spectacle et marquer les esprits, et va maintenant vraisemblablement continuer à « matraquer » les paniers à trois points, tout en gérant son avance et la possession de balle…

Au passage,  Cook s’est payé le luxe de réorganiser entièrement la société autour du nouveau Campus, capable d’accueillir 12 000 personnes et  tel que voulu par Steve, tout en faisant d’Apple une marque de premier plan au niveau mondial. Non seulement d’un point de vue industriel, mais également en matière de responsabilité environnementale et sociétale. Pas si mal pour un prétendu « éternel second rôle »

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